RD Congo : Moïse Katumbi entendu par la justice pour "recrutement de mercenaires étrangers"
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Moïse Katumbi, homme d'affaire et opposant au président congolais Joseph Kabila, s'est rendu à une convocation du parquet de Lubumbashi, lundi. Il répond d'accusations de "recrutement de mercenaires étrangers", qu'il juge "grotesques".

L'opposant congolais Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle censée avoir lieu en République démocratique du Congo avant la fin de l'année 2016, s’est rendu à une convocation de la justice, lundi 9 mai, pour répondre d'accusations de "recrutement de mercenaires étrangers". Il était entendu à huis clos par un magistrat du parquet de Lubumbashi.

L'ancien gouverneur du Katanga, ex-allié du président congolais Joseph Kabila passé à l'opposition en septembre, a qualifié ses ennuis judiciaires de "basses manœuvres du pouvoir". Il s’est présenté au palais de justice accompagné de centaines de partisans, qui ont ensuite attendu dans le calme, contenus par un cordon de policiers à quelque 300 m du bâtiment.

Moïse Katumbi a fait connaître mercredi sa décision de se porter candidat à la prochaine présidentielle, quelques heures après l’annonce, par le ministre de la Justice congolais Alexis Thambwe Mwamba, de l'ouverture d'un "dossier judiciaire" à son encontre. Plus tôt, ses quatre gardes du corps, parmi lesquels un Américain, avaient été arrêtés.

Climat politique tendu

L’opposant, richissime homme d'affaires et propriétaire d’un club de football, a qualifié de "mensonge grotesque" les allégations selon lesquelles il aurait recruté des mercenaires. Selon lui, l'Américain détenu par les autorités était chargé d'"organiser" sa sécurité pour compenser le retrait de la protection policière dont il bénéficiait quand il était gouverneur.

Le climat politique est très tendu depuis des mois en RD Congo, en raison de l'incertitude liée au très probable report de l'élection présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l'année. Selon la Constitution, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat se termine en décembre, n'a pas le droit de se représenter.

L'opposition l’accuse de chercher à tout faire pour se maintenir à la tête du pays au-delà du terme de son mandat, quitte à retarder la tenue de la présidentielle. Charismatique et populaire, Moïse Katumbi est, quant à lui, considéré comme un candidat sérieux à la présidence.

Avec AFP