Budget de Guinée 2016 : Plus de 14 mille milliards GNF
Imprimer
Affichages : 17935

Note utilisateur: 0 / 5

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Il aura fallu une semaine de travaux aux élus du parlement guinéen pour enfin dévoiler le volet dépense du projet de Loi de Finances Initiale 2016. En examen depuis le 6 janvier dernier, ce budget  a été enfin adopté à l’unanimité par les députés de l’Assemblée nationale, ce samedi 16 janvier. 

Lors de la séance plénière du jour au Palais du peuple, il a été relevé que  la prévision des dépenses pour l’exercice 2016  se chiffre dorénavant à quatorze mille cinq cent trente-huit milliards sept cent vingt-deux millions huit cent quatre-vingt-six mille (14.538.724.886.000 GNF) y compris le budget d’affectation spéciale de 332 milliards.

Il se présente en sept points essentiels, ainsi qui suit.

 

1.     Dette publique

 Les intérêts de la dette publique au titre de l’exercice 2016 se chiffrent à 987,16 milliards de francs guinéens dont 663,39 milliards représentant la dette intérieure qui augmente de 59,89 pour cent par rapport à 2015.

 2.     Traitements et salaires

 Les  traitements et salaires sont évalués à 3273 milliards contre 2890,00 milliards pour 2015. La part des secteurs prioritaires hors PPTE s’élève à 1745,68 milliards soit 53,33 pour cent contre 1562,47 milliards soit 54,06 pour cent en 2015. Cette évolution est due à la prise en compte d’un ensemble de mesures nouvelles chiffrées à 390 milliards qui concernent : 

Le recrutement de nouveaux agents au compte de l’éducation, de la santé et de la police ;

-         L’effet en année pleine du recrutement des agents de la santé ;

-         L’effet en année pleine de l’augmentation des salaires indiciaires à 40 pour cent ;

-         Les provisions en glissement catégoriel de 3 pour cent des salaires de l’armée ;

-         L’application des statuts particuliers de l’éducation, de la police et des gardes forestiers ;

-         Les glissements catégoriels de 3 pour cent des salaires de FGA ;

-         La contribution patronale de 10 pour cent du salaire indiciaire ;

-         Les départs à la retraite des agents de la fonction publique et de l’armée.

 

3.     Achats biens et services

Les dépenses d’achats de biens et services passent de 3331,06 milliards dans le budget révisé 2015 à 2820,08 milliards en 2016 soit une baisse de 510,98 milliards. La part des secteurs prioritaires hors PPTE sur le total des achats de biens et services y compris des fonds d’entretien routier et minier est de 811,30 milliards.

4.     Subventions et transferts

Les subventions et transferts sont estimés à 1991,12 milliards en 2016 contre 2256,18 milliards dans la projection révisée 2015 soit une contraction de 265,06 milliards. La part des secteurs prioritaires hors PPTE et hors enseignement supérieur dans les subventions et transferts est de 374,01 milliards soit 18,71 pour cent contre 659,45 milliards en 2015.

5.     Dépenses d’Investissements

L’enveloppe globale du budget d’investissement s’élève à 5135,32 milliards toutes taxes comprises, soit 35.32 pour cent des dépenses totales. Elle est repartie entre les dépenses en capital pour 5074,62 milliards, les prises de participation et prêts nets pour 43,20 milliards et les restructurations entreprises et banques pour 17,50 milliards. Les dépenses en capital sur ressources extérieures passent de 2644,90 milliards en 2015 à 2112,84 milliards soit une baisse de 532,06 milliards et sont financées comme suit :

-         Emprunts : 1008,29 milliards soit 47,72 pour cent ;

-         Dons : 1104,55 milliards soit 52,28 pour cent.

6.     Dépenses du budget d’affectation spéciale

En plus des dépenses du budget général, il a été créé un budget d’affectation spéciale (BAS) d’un montant de 332,05 milliards financé par les versements attendus du Fonds d’Abhu Dhabi destiné à la réalisation de plusieurs projets d’investissement.

7.     Déficit budgétaire et financement

Le déficit budgétaire de 740982,950 milliards est financé par des concours extérieurs et d’autres moyens de désendettement interne que le ministre des Finances est habilité à rechercher.

 Abdoul Latif Diallo

622 02 22 99