3ème mandat, dégradation des routes : Le coup de gueule de Lansana Kouyaté !
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Dans une interview accordée en fin de semaine, à la télévision française RTF, le président du PEDN, Lansana Kouyaté a donné sa lecture de la convention nationale du RPG/AEC tenue les 05 et 06 aout 2020 au palais du peuple. Par ailleurs l’ancien Premier ministre a dénoncé la dégradation des infrastructures routières dans le pays.

Dans cet entretien, sans faire dans la dentelle, l’opposant a d’entrée indiqué que le président Alpha Condé sera candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Et cela « au prix de tout ce qu’il y aura comme répression de ces manifestations, tout ce qu’il fera ce sont des artifices parce qu’il croit ses propres militants naïfs », martèle Kouyaté, tout en ajoutant : « Il (Alpha, ndlr) se dit quand je vais dire non, il faut d’abord que j’écoute ceux qui m’ont amené là, ça va flatter leur ego.  Et ils vont penser que cette fois-ci il tiendra sa promesse, il ne tient aucune promesse. C’est une promesse aujourd’hui et le lendemain c’est l’oubli total sinon même le mépris. Il n’est fidèle qu’à l’éphémère», lâche le président du PEDN.

S’agissant d’une possible intervention militaire de la CEDEAO ou de l’Union africaine en Guinée, si toutefois Alpha Condé s’entêtait à briguer un troisième mandat, Lansana Kouyaté ne tergiverse. Pour lui, cette perspective n’est pas une option. « La CEDEAO, l’Union africaine, ce sont des organisations qui ont pour rôle d’éteindre le feu, de calmer. C’est le rôle de toute organisation. Ils sont dans leur rôle d’appeler au dialogue. Ils le font, ils le disent, mais fondamentalement qu’est ce qu’ils peuvent ? C’est impossible de déployer des troupes. La Guinée n’est pas la Gambie. Il n’y a pas de démarcation claire et nette. Le mode opératoire et la stratégie d’entrée et de sortie sont définis en même temps quand on doit faire intervenir pour séparer les uns et les autres», indique le leader du PEDN.

 

De la dégradation des infrastructures routières…

 

Au cours de cet entretien, l’ancien Premier ministre n’est pas allé du dos de la cuillère pour dépeindre la dégradation des infrastructures routières.

 

« Je vous assure sur 150 kilomètres de Conakry à Kindia, la route est si détériorée que vous faites sept heures de route. C’est à dire que quelqu’un qui quitterait Paris par vol d’oiseau, a toutes les chances d’arriver à Conakry que celui qui va faire 150 km de Kindia à Conakry en véhicule. Et toute la Guinée est comme ça, les routes sont impossibles », fulmine Lansana Kouyaté, avant de renchérir « cela me fait mal en tant que Guinéen».

 

Sadjo Diallo