Conakry : des activités économiques à l’informel paralysées par des délestages intempestifs du courant
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La capitale de la République de Guinée, Conakry, renoue avec les coupures intempestives de courant, une situation qui n’est pas du goût de nombreux citoyens qui voient leurs activités paralysées à cause des délestages intensifs.

 

Depuis plus d’une semaine, les délestages de courant électrique persistent dans  la plupart des quartiers des cinq (05) communes de Conakry impactant négativement sur les activités génératrices de revenus pour de nombreux citoyens.

 

C’est le cas de ce prestataire en informatique rencontré au Km36 dans la préfecture de Coyah.

 

Sékou Kéita raconte : «Tous les jours nous enregistrons des coupures intempestives de courant. Cela endommage parfois nos appareils électroniques. Nous sommes obligés de faire recourt aux groupes électrogènes de petits KVa, qui ne supportent pas tous nos appareils électroniques. Conséquences, une diminution de la clientèle qui vient pour la photocopie, la réparation des téléphones, et autres».

 

M. Kéita a rappelé : «En 2015, le chef de l’Etat, Pr Alpha Condé avait pris l’engagement de fournir l’électricité à la population, 24/24, à travers le barrage hydroélectrique de Kaléta. Ce barrage a été réalisé, mais jusqu’à présent nous vivons avec les délestages interminables».

 

A Gbessia dans la commune de Matoto à Conakry, nous avons rencontré un tailleur, Me Ibrahima Sylla. Il parle de son quotidien : «Souvent nous avons des altercations avec des clients pour le retard accusé dans la livraison de leurs tenues, dû au manque de courant. Parmi ces clients il y a ceux qui viennent pour faire broder leur boubou en prélude à une cérémonie. Nous souffrons vraiment».

 

Même cri de cœur chez Mamadou Bangoura, il est gérant d’un Cyber : « Le courant ne vient pas tous les jours, et quand  il vient, ça ne dure pas. S’il n’y a pas de courant on ne travaille pas. Donc, nous perdons le peu de clients qui nous reste après l’arrivée des téléphones avec connexion sur le marché. J’estime que sans l’énergie, il n’y a pas de développement. La vie est dure pour nous actuellement. Avec toutes ces insuffisances, l’entreprise Electricité de Guinée (EDG) nous déposes des factures trop élevées qui ne reflètent pas  notre consommation».

 

Pour sa part, EDG justifie ces perturbations par des problèmes techniques au niveau de la production de la Centrale thermique de Tombo, tantôt par des travaux sur la ligne de transport de haute tension, ou encore par des travaux de connexion de la fibre optique.

 

«Cette forte perturbation touche également certaines préfectures à l’intérieur du pays», a-t-on affirmé.

AGP