Demande du report des législatives : Alpha Ibrahima Kéira reste catégorique « nous ne ferons pas de marche arrière »
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Le samedi 1er février 2020, le parti au pouvoir a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège national à Gbessia. Dans son allocution, le ministre Conseiller à la Présidence, Alpha Ibrahima Keira, a appelé le président la République à ne pas changer la date des législatives prévues le 16 février prochain.

Prenant la parole, l'ancien ministre de la sécurité commence par tenir un ton ferme à l'endroit de ceux qui appellent au report de la date des législatives. Pour Alpha Ibrahima Keira, « il ne serait pas loyal ni sérieux de la part que ça soient des marabouts, que ça soient des artisans ou de qui que ce soit, de venir fatiguer monsieur le président de la République pour lui dire de dire à la CENI de faire rétropédalage. Nous ne ferons pas de marche arrière », martèle cet apparatchik, qui par la suite, devant les militants et responsables du RPG/AEC livre un message au directeur du protocole à la présidence.

« Au nom du parti, nous demandons au directeur du protocole, de ne jamais introduire des gens comme ça à la présidence pour venir fatiguer monsieur le président qui a du travail et qui veut que nous allons aux urnes, conformément à la volonté populaire », a déclaré M. Keïra.

Dans la même lancée, il fustige les compromis entre le gouvernement et ses détracteurs. « La Guinée est un pays de vérité. Alors faisons en sorte que seule la loi prévale. Les règles de convenance sociale n'ont pas de place dans une République. Ce sont des règles supplétives, on y fait recours à certaines circonstances dans le cadre de trouver des arrangements. Mais nous sommes fatigués des arrangements. On est libre de participer à une élection, mais quand on ne participe à une élection, on se tait et on s'occupe de son champ pour que ceux qui vont aux élections puissent battre campagne », entonne l’ancien ministre de la Sécurité.

« Nous demandons aux autorités de prendre leur responsabilité en cette période de campagne. Celui qui veut troubler les élections qu'on lui traduit devant

la justice. Celui qui veut tenir des rencontres parallèles en période de campagne, qu'on lui traduit devant la justice », lance Alpha Ibrahima Keira.

Moussa Thiam