Akoumba écrit à Ousmane Gaoual incarcéré « dans ta solitude obligé… »
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Dans ta solitude obligée, je m’étourdi de douleur d’impuissant. Peu importe que cette solitude à la Nelson Mandéla soit longue ou courte ! Je sais que de Nietzsche, tu as appris à défier les obstacles. Car depuis que, dans cet État qui a tout volé à la loi, un vent s’est opposé à toi, tu navigues sans ambages avec tous les vents.

Pour cela, je reste convaincu, que tu es assez grand pour ne pas avoir honte face à l’histoire ! Landho Kinsy, en voici un pan de ta noblesse.

Parce que depuis le Traditionalisme Démocratique de Chateaubriand, l’on sait que vouloir faire jouer l’ordre contre les libertés garanties serait le pire désordre dans lequel pourrait tomber un État. Ousmane Gaoual, tes bourreaux, ces exemptés de l’empire et de la juridiction de l’État, savent bien que, dans les Assemblées de ton âge, malgré le bruit des mouches venimeuses, tu es un Dragon qui fait face à des Vipères en crise d’authenticité.

Landho Kinsy, ta lutte inspire courage ! De sorte que ton doigt qui ordonne, calme les velléités des monstres du Royaume. Dans lequel, la politique du Roi qui, (pour certains survivants du Cercle des Tropiques), n’est plus enfermé dans le serment de légalité et de loyauté, échappe aux représailles de la Nation.

On sent que, pour les grands Hommes comme tu l’es, le monde tourne autour des valeurs. Mais il tourne, invisible. Contrairement et pitoyablement, autour des comédiens de la violence contre les derniers habitants de la Démocratie, tournent le peuple (qui a dit que le peuple symbolise la misère ?) et la gloire éphémère. Et comme on le sait, le comédien immoral a de l’esprit mais il n’a point la conscience de son esprit. Ces comédiens du complot veulent entendre de toi un OUI ou un NON. Je sais que tu le sais, qu’à la place publique, la vie est faite de

cinéma. Je ne doute pas de tes compétences. Surtout que tu es habitué au vent rude et fort.

Les entrailles de la préfecture de Gaoual pourraient encore saigner suite à l’arrestation de son fils Ibrahima Chérif Bah, par ces goûtes de mauvaise pluie qui voudraient de son sang, en toute innocence.

Hier, cette préfecture souffrait de petites blessures dues au mépris du Roi à l’égard de ses enfants (patriciens mais toujours traités en Volsques).

Aujourd’hui, cette portion de terre arrosée par le Cogon, la Tominé et la Comba a soif, de ce qu’elle mérite. Surtout que certains de ces enfants sont porteurs de trophées académiques et de qualités morales. L’épreuve qu’a traversée cette préfecture est à la dimension de « l’insurrection du mont sacré » qu’évoque la fable de Menenius Agrippa.

Car de toutes les obscurités légendaires des politiques publiques en sa faveur, la préfecture Gaoual attend toujours « le magnifique lever du soleil ».

Au Docteur en Sciences Politiques Abdoulaye Bah, cher MAÎTRE, je voudrais que vous vous souveniez de cette assertion de Hegel, pour qui, rien de grand ne s’est produit dans le monde sans passion : Les grands hommes agissent par passion, une passion qui apparaît, pour ainsi dire, comme quelque chose d’animal, qui les pousse irrésistiblement.

Leurs discours et leurs actions expriment ce que requiert le temps, ce qui est vrai, ce qui est nécessaire (…).

A Étienne Soropogui, Cellou Baldé et autres, à l’instar du vieux Zarathoustra, je ne vous conseille pas le travail, mais la lutte. Je ne vous conseille pas la paix, mais la victoire.

Que votre travail soit une lutte, que votre paix soit une victoire !

 Akoumba Diallo