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Président de la ligue pour les droits et la démocratie en Afrique (LIDDA) était l’invité spéciale de FIM FM ce mardi 07 septembre, il s’exprimait sur le coup de force qui a conduit au renversement du régime d’Alpha Condé. Pour Mamadi Kaba ce coup de force est salutaire dans la mesure ou s’il n’y avait pas ce coup d’Etat peut-être quelque chose d’ahurissant pourrait se produire. Pour une transition réussie selon lui, une année suffi à condition que les acteurs politiques taisent leurs divergences et se mettent ensemble avec la société civile pour accompagner la transition.

Interview.

Bonjour M. Kaba : comment vous pouvez expliquer qu’Alpha Condé soit isolé au point pratiquement en trois jours qu’on puisse perpétrer un coup d’Etat contre lui ? :

« Le coup d’Etat n’est pas préparé en trois jours. Vous le savez mieux que moi depuis avant le double scrutin, des bruits couraient, il y avait des inquiétudes, des préoccupations, il y avait un blocage. Un blocage. Tout a été fait pour que le président évolue dans le sens de la décrispation, mais malheureusement ça n’a pas été le cas. Il y avait de blocage, il y avait des frustrations, il y avait des humiliations. Des leaders importants sont privés de liberté de mouvement, des leaders de la société civile en prison ; des rapports accablants à travers le monde contre la Guinée, finalement le président était tout seul avec ses amis.

Le peuple vivait sa frustration. Il était évident qu’en pareil situation, un coup d’Etat militaire n’est pas du tout évitable parce que l’armée doit avoir peur la réaction du peuple. Une fois que l’armée comprend que le peuple est désabusé ; que le pouvoir est affaibli et

isolé ; les coup d’Etat sont prévisibles. Je ne pense pas qu’il y ait une main noire derrière. Le contexte se prêtait à ce coup de force. C’est le contexte qui a favorisé le Coup d’Etat parce que, s’il n’y avait pas coup d’Etat peut-être qu’il y aurait pire après. Les manifestations qui se programmaient pourrait donner lieu à des très grandes instabilités si le contexte dans lequel le peuple se trouvait. Je pense que le coup d’Etat était inévitable parce qu’il a permis d’éviter le pire.

A vous entendre c’est comme si Alpha Condé a été victime à l’usure du pouvoir qui se manifestait par une certaine arrogance et un essoufflement, maintenant qu’il y a eu coup d’Etat, on assiste à une série de condamnation émanent des institutions comme les Nations Unies, la CEDEAO, l’Union Africaine. Quelle lecture avait vous de ces réactions-là ?

Notre réaction est mitigée parce qu’il aurait fallu que ces institutions aient des positions plus fortes pour éviter qu’on en arrive-là. Nous les avons interpelés à plusieurs reprises et de plusieurs manières malheureusement leurs réactions ont été très timides, mais cela ne les disqualifie pas. Aujourd’hui, leur prise de position est importante pour être à côté de la guinée et éviter aussi que les militaires ne s’éternisent au pouvoir. Donc il est important que chacun joue son rôle pour que la transition soit réussie. Nous avons écouté la déclaration du colonel Doumbouya, ce sont des déclarations rassurantes. Mais comme vous le savez, la Guinée est un pays atypique. C’est le pays de rendez-vous manquer.

Vous avez vu le Capitaine Dadis avait donné des engagements très fort, nous gardions beaucoup d’espoir et après les opportunistes l’ont pris en otage et on a connu ce que vous savez. Pour que l’histoire ne se répète pas de façon négative, il est important que la communauté internationale prenne ses distances avec les militaires, prenne des positions telle que nous connaissons aujourd’hui, cela va s’ajouter à l’engagement des acteurs politiques et sociaux du pays. Je pense que cela pourra conduire à une transition réussie.

 

Doumbouya  a appelé une rencontre avec les acteurs de la société civile et les acteurs politiques prochainement, à votre avis quel rôle la société civile pourrait jouer dans la transition qui se mettre en place ?

La société civile a un rôle capital à jouer en matière de proposition, en matière dans la mise en œuvre des politiques qui vont être définies. Vous savez les acteurs politiques doivent compétir pendant les élections mais les acteurs sociaux ne sont pas intéressés par les compétions politiques, eux, ils peuvent accompagner la junte dans la mise en œuvre de tous les programmes y compris les aspects qui n’ont pas de lien direct avec les élections. Les acteurs politiques, les acteurs sociaux sont très importants pour adapter les décisions de nouveau pouvoir, aux valeurs universelles que nous défendons tous les jours, aux valeurs de droit de l’homme et de liberté fondamentale.

Vous tablez la transition pour quelle durée ?

Moi, je pense que vu le contexte, on doit avoir d’abord un toilettage de la constitution et coupler un référendum avec les élections législatives dans les six mois et probablement six mois de plus pour organiser des élections présidentielles libre et transparence. A mon avis une année peut suffire pour avoir une transition réussie dans les conditions actuelles à condition que les acteurs politiques taisent leurs divergences, se mettent ensemble avec la société civile pour accompagner la transition.

Une synthèse d’Algassimou Diallo