Cours radiotélévisés en période de covid-19 : L'AED relève des manquements et annonce des perspectives
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Pour améliorer le programme de cours à distance organisé par le ministère de l'Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), l'Association des élèves, étudiants et diplômés pour le développement de la Guinée sollicite des cours magistraux pour les sous-préfectures et districts et des cours en ligne pour les communes urbaines.

Plusieurs pays de la sous-région se sont investis à donner des cours radiotélévisés aux élèves pendant cette période de crise sanitaire dû au coronavirus. Pour pallier au phénomène de retard dans la fourniture des cours aux élèves, le gouvernement guinéen s'est engagé de son côté à organiser des cours radiotélévisés pour les élèves en classe d'examen.

« A l'instar de quelques pays de la sous-région, notre pays la Guinée a initié le 28 avril 2020, des cours radio-télévisés en faveur des candidats aux différents examens au compte du ministère de l'éducation nationale et de l'alphabétisation. Cette pratique devra permettre à notre pays de sauve

l'année scolaire fortement éprouvée par le coronavirus qui a obligé les autorités à fermer les écoles », rappelle Mouloukou Souleymane Diawara président de l'AED dans cette note de proposition adressée au MENA.

Poursuivant, l'AED constate que depuis le lancement de ce programme de cours radiotélévisés, plusieurs manquements ont été relevés et qui nécessitent des corrections pour l'amélioration de la qualité dudit programme.

« Depuis le lancement des cours radio-télévisés, notre organisation à travers nos différentes antennes régionales, préfectorales et scolaires, a relevé un certains nombres d'éléments qui, corrigés, pourraient améliorer la qualité de ce programme. Le manque du courant électrique dans certains quartiers de Conakry et de l'intérieur du pays aux heures de diffusion à la télévision, la netteté des images et de l'écriture au tableau, l'insuffisance du temps des

cours dispensés, le manque d'interactivité entre l'enseignant et l'apprenant », martèle-t-il.

Parmi les propositions pour rendre fiable et équitable ce programme d'enseignement, l'Association des élèves, étudiants et diplômés pour le développement de la Guinée suggère pour les élèves des zones reculées, des cours magistraux.

« Considérant que le virus n'est pas encore très répandu à l’intérieur du pays et encore moins dans les sous-préfectures et districts, nous proposons un programme de cours physiques, en respectant les mesures barrières de lavage de mains et de distanciation sociale », indique-t-elle.

Dans le même sillage, pour les élèves des grandes villes, l'AED à travers son constat selon lequel les élèves des centres villes ont beaucoup plus accès aux téléphones androïdes et à l'Internet, propose des cours en lignes pour ceux-là.

« Considérant qu'aujourd'hui 60% des élèves dans les grandes villes ont un smartphone, nous proposons que les efforts soient centrés sur la mise en place d'une plateforme gratuite qui compterait par niveau de classes des cours vidéos nettement et brièvement expliqués comme ça se fait actuellement à la télévision et à la radio avec un temps suffisant, tout en ayant au sein de la plateforme un forum pour les questions. Ainsi nous aurons l'exécution de cette initiative gouvernementale en trois étapes à savoir : les cours radiotélévisés pour la ville de Conakry et périphérie, à cause de la fréquence du courant électrique ; la plateforme gratuite pour les grandes villes ; les cours physiques pour les sous-préfectures et districts », lance-t-elle.

En fin cette plateforme de la société civile souligne que « toutefois, il n'y a pas de barrières clauses entre ces différentes étapes ».

Moussa Thiam