Grève des greffiers : le médiateur jette l’éponge et la grève se poursuit…
Imprimer
Affichages : 19285

Note utilisateur: 0 / 5

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

En assemblée générale extraordinaire, les greffiers ont décidé de poursuivre leur grève jusqu'à la satisfaction entière de leurs revendications. Dépêché par le ministère de la Justice pour assurer la médiation,  l'ancien greffier Ibrahima Béavogui n'a pas réussi à calmer les grévistes.  « J'ai échoué ! », a reconnu Ibrahima Béavogui avant de nous signifier sa démission.

 

«Je n'ai pas du temps à y perdre quand je vois des vieux greffiers se laisser manipuler par des jeunes alors qu'ils ont bénéficié de l'indulgence de l'État », a lâché Ibrahima Béavogui après son échec. « J'ai démissionné. J'ai déjà dit au secrétaire général (du ministère de la Justice) que je ne fais plus partie de la médiation », a poursuivi le porte-parole du ministère de la Justice.

 

Toutefois, Ibrahima Béavogui reconnaît que les revendications sont légitimes. «  Je suis bien placé pour le savoir parce que j'ai été greffier », a avoué Ibrahima Béavogui, avant de déplorer l'impatience des greffiers. « Ils doivent savoir qu'ils ont des compatriotes qui sont en prison et qui ne sont pas jugés à cause d'eux », a-t-il ajouté.

 

Les greffiers ont décidé de déclencher la grève en dépit de la soumission au Conseil des ministres, la semaine dernière, d'un projet de décret portant statut particulier des greffiers en chef, des greffiers et des secrétaires de greffes. Le Conseil avait demandé au ministre d’approcher ses homologues en charge de la Fonction Publique, des Finances et du Budget pour un examen approfondi du projet de décret…

 

Ce lundi, les affaires inscrites aux rôles des audiences des tribunaux et Cours du pays ont dû être renvoyées à une date ultérieure. « On ne peut pas aller à l'audience sans eux», reconnaît le magistrat Ibrahima Sory Tounkara, président de la section correctionnelle du tribunal de première instance de Kaloum.

 

Le ministre de la Justice, Cheick Sako étant absent du pays, nous tenons à apporter la précision que, contrairement à ce qui a été écrit dans notre précédente édition, c’est bien le ministère qui a pris l’initiative de mener via son Porte-parole, Ibrahima Béavogui, une médiation entre l’Etat et les greffiers.    

 

guineenews