Guinée/Agression sexuelle : « il y en a même …sur les bébés de moins d’un an »
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L’agression sexuelle enregistré régulièrement en Guinée ce dernier Temps, un phénomène qui a pris une proportion inquiétante, pour parler des conséquences sur la vie future des victimes, un de nos reporters à joint par téléphone ce vendredi, 26 novembre 2021 Dr Thierno Saïdou Diallo médecin légale à l’hôpital Ignace Deen, selon lui la plupart des victimes connaisses leurs bourreaux, c’est dans la famille, ou l’entourage familiale, par conséquent il invite les parents à dénoncer et à instaurent un climat de confiance et de communication réciproque. Il invite également les parents à coder certaines chaînes de télévisions qui sont nuisibles aux enfants. Interview.  

Dr Bonjour Dr Thierno Saidou Diallo, nous parlons ce matin d’agression sexuelle, vous qui recevez souvent les victimes pour les prises en charge dites-nous quelle idée peut-on se faire aujourd’hui de l’ampleur du phénomène en Guinée.

L’agression sexuelle occupe une place importante aujourd’hui dans la société, c’est un phénomène qui n’est nouveau mais devient de plus en plus inquiétante de par le chiffre, de par les données, de par ce qui se passe autour de nous.

Est-ce que vous avez des chiffres qui nous permette de nous faire une idée par rapport à l’année 2021 en cours ?

Depuis le début de cette année, nous disons que l’agression sexuelle représente environs de plus de 20% de nos consultations, disons que plus de 300 cas d’agression sexuelles ont été enregistrées au service de médecine légale depuis de début de l’année sur les mineurs, les enfants de moins de 18 ans pas pour tous les cas. Ces victimes ont les reçoit parfois dans un tableau de détresse psychologique, on reçoit aussi certaines en situation d’urgence pour lesquelles il y a une nécessité de réparer chirurgicalement les dégâts, pour certains c’est juste de soin, pour d’autres avec des grossesses non désirées qu’il faut parfois malheureusement interrompre parce que c’est de menace, pour certaines avec des infections telle que les VIH ou les infections sexuellement transmissibles.

Est-ce qu’il y a un temps précis au cours duquel il faut se faire consulter après une agression sexuelle pour quelle raison ?

C’est est fondamentale toutes les fois qu’il y ait victime d’agression sexuelle qu’elle vienne se consulter avant les 72 heures pour trois raisons, la première raison ; ça permet à la médecine légale de matérialiser l’infraction c'est-à-dire de noter la raison, elle est fraiche, elle n’a pas consolidé, elle n’a pas évolué. La deuxième raison : c’est la prévention de la grossesse non désirée, lorsque c’est très tôt, on peut donner ce qu’on appelle la délatrice de lendemain pour prévenir les grossesses. Le Troisième cas c’est de dépister et de faire face aux IST, donc au fur et à mesure que la consultation tarde, au fur à mesure les peuvent disparaître mais aussi de risque infectieux sont là, l’autre aspect : c’est qu’il ne faut pas faire sa toilette intime avant de faire consulter à l’hôpital, des prélèvements peuvent conduire parfois à l’auteur. On peut prélever de spermes, de cheveux, des morceaux d’ongle

cassé pour confondre l’auteur ou rechercher l’auteur

Dites-nous docteur quelle est la catégorie de victime que vous recevez souvent en tant que médecin légiste ?

Toutes les catégories mais les jeunes filles sont les plus victimes, les plus jeunes c'est-à-dire il y a parmi les victimes des petites filles qui ne présentent aucun caractère sexuel secondaire. C’est des petites qui ont moins de 10 ans, il y en a même dans le cadre des agressions sexuelles sur les bébés de moins d’un an, c’est quelque chose qui nous amène à nous poser raisonnable la question sur faculté mentale des hauteurs, néanmoins on a quand même effectué des études sur les profils des auteurs, on s’est rendu compte que ce n’est pas une folie, il y a quelques-uns qui ont un problème de santé mentale, mais très peu on de problème de santé mental réel.

Qui sont généralement les auteurs de ces agressions pour vous qui êtes parfois le premier à échanger avec les victimes ou leurs familles ?

Les 80% des cas l’auteur est connu de sa victime, c’est soit la famille, soit un voisin en tout cas l’entourage familiale, l’entourage directe, donc il faut que les parents fassent attention, qu’ils soient vigilants, qu’ils sensibilisent, qu’ils communiquent avec leurs enfants, qu’ils instaurent un climat de confiance et de communication réciproque.

Quel est selon vous Dr l’impact de la nouvelle technologie notamment le téléphone, la télévision et autres sur l’éducation des enfants ?

Je pense que c’est quelque chose à circonscrire, c’est la mondialisation, c’est le développement, des outils de nouvelle technologie de l’information et de communication. Il faut les circonscrire dans les foyers. On ne devrait pas raisonnablement permettre à des petits enfants d’avoir accès à des androïdes sur l’internet il y a tout. On peut apprendre comme on peut désapprendre. On peut aussi se perdre, les chaînes de télé au domicile nuisibles, il y a des chaînes vraiment qu’il faut coder.

Il y a un autre phénomène assez inquiétant dont on parle peu, c’est celui des agressions sexuelles commises sur des garçons. Est-ce que vous recevez de tels cas ?

On en parle peu, mais il y a des petits garçons aujourd’hui qui sont victime d’agression sexuelles dans les foyers, le cas le plus récent qu’on a reçu, c’est un petit garçon, c’était le bonne qui abusait d’un petit garçon à la maison parce que les parents ne sont pas là. Ça aussi c’est quelque chose qu’il faut signaler, des jeunes garçons, des hommes peuvent être victimes d’agression sexuelles, mais l’inverse qui est plus fréquent, il y a plus des femmes victimes mais le cas existe, c’est un cas transversal.

Dernière question. Quelles conséquences peuvent avoir de l’agression sexuelle sur la vie future d’une fille qui en a été victime ?

Ça peut avoir des conséquences sur la vie sexuelle et même reproductive, imaginez une fille qui a une fichurre recto anale ou vivo anale. Ça des conséquences, c’est le mépris de la société malheureusement c’est pourquoi on procède à des réparations pour que la victime qui est jeune qui grandira demain deviendra une femme, s’il est affecté aujourd’hui ça vie de couple est menacé, ça reproduction est menacé, c’est des infections, c’est des complications et malheureusement il faut tout prendre en charge maintenant.

Transcrit par Sylla Aboubacar