Assign modules on offcanvas module position to make them visible in the sidebar.

Testimonials

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Sandro Rosell
FC Barcelona President

Nous avons 746 invités et aucun membre en ligne

Note utilisateur: 0 / 5

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Près de 3 000 morts à Goma après les affrontements de la semaine dernière : c'est le dernier bilan dramatique et encore provisoire donné par les Nations unies ce mardi 4 février. Les organisations humanitaires craignent des épidémies.

Tirs à l’arme lourde et combats en pleine ville, tri des blessés pour sauver ceux qui pouvaient l’être dans des hôpitaux déjà saturés et en manque de moyens, cadavres dans le lac Kivu, dans les rues… Le pire est donc arrivé et le bilan, toujours provisoire, est déjà catastrophique indique Bounena Sidi Mohamed, le directeur adjoint d’OCHA en RDC basé à Goma : « Au moins 2 000 corps ont déjà été enterrés par les communautés et selon les chiffres de l’OMS qui vient de sortir aujourd'hui, il y a 900 corps qui sont toujours dans les morgues des hôpitaux de Goma. De nombreux corps en état de décomposition reste dans certaines zones, notamment à l'aéroport et à la prison de Goma. »

Les organisations humanitaires craignent des épidémies. Bounena Sidi Mohamed est le directeur adjoint de l'Ocha, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, en RDC, basé à Goma. « Les défis auxquels les acteurs humanitaires font face sont nombreux, notamment sur les questions sanitaires, les ruptures de stock des sacs mortuaires. Actuellement, seulement 500 sacs sont disponibles, dont 100 sacs pour enfants et 400 pour adultes », explique-t-il à RFI. « L'enterrement rapide est essentiel pour prévenir des risques sanitaires, notamment les épidémies. Nous travaillons avec nos partenaires pour accélérer cette opération. », souligne-t-il.

Selon nos informations, 70% des blessés pris en charge par le CICR sont des civils, 77% blessés par arme à feu, 22% par explosion des armes lourdes. Alors que les combats ont cessé, l’accès humanitaire reste néanmoins complexe et Ocha appelle donc à l’ouverture d’un corridor. « L'accès humanitaire est limité. Il est urgent d'établir un corridor humanitaire. Les priorités sont la réouverture de l'aéroport de Goma pour permettre l'arrivée de fournitures médicales et l'évacuation de blessés et l'acheminement de l'aide humanitaire. Nous sommes dans une situation d'urgence extrême. Chaque jour qui passe aggrave la crise. L'aide humanitaire doit pouvoir arriver sans entraves. »

Crise sanitaire, pénurie de médicaments, les Nations unies annoncent que le risque d’épidémies de choléra, de rougeole et de Mpox est élevé.

Dans une déclaration à la presse ce mardi, le coordonnateur humanitaire de l'ONU en RDC a plaidé pour la réouverture urgente de l'aéroport de Goma, point d'accès crucial pour l'aide humanitaire mais aussi à l'évacuation sanitaire des cas les plus graves.

Priorité pour les humanitaires : faire venir 600 poches de sang à Goma et 1 500 sacs mortuaires pour permettre l’évacuation des corps en décomposition, notamment au sein de la prison et de l’aéroport de la ville. 

La situation sanitaire est extrêmement critique et l'enterrement des corps est une priorité pour éviter des risques sanitaires majeurs. Au moins 2 000 corps ont déjà été enterrés par les communautés et selon les chiffres de l’OMS qui vient de sortir aujourd'hui, il y a 900 corps qui sont toujours dans les morgues des hôpitaux de Goma.

Rfi