Conakry, le 28 mai 2025. Dans la cour ensoleillée de la chancellerie chinoise, les flashs crépitent et les micros s’approchent. Devant une trentaine de journalistes, Huang Wei, ambassadeur de la République populaire de Chine en Guinée, vient de confirmer ce que certains pressentaient : son départ est imminent.

Le diplomate, en poste depuis sept ans, s’est exprimé avec émotion devant les médias nationaux conviés pour l’occasion. “Je voudrais vous annoncer une nouvelle. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Pour moi, je vais terminer ma mission de 7 ans en Guinée”, a-t-il déclaré, le regard un peu voilé. Il quittera le pays dans deux semaines.

Dans un ton empreint de reconnaissance, Huang Wei a salué le soutien sans faille des autorités guinéennes. “Je remercie tout d’abord le gouvernement guinéen pour toutes les facilités accordées durant ma mission.” Il a aussi tenu à souligner un aspect plus personnel de son séjour : “Je suis aussi très touché par l’hospitalité du peuple guinéen.”

Durant son mandat, l’ambassadeur a été un visage familier des grands chantiers de la coopération sino-guinéenne — des infrastructures routières aux partenariats dans les secteurs minier et éducatif. Sans s’étendre sur son bilan, il a néanmoins insisté sur la solidité des relations bilatérales. “J’espère que mon successeur pourra continuer à travailler avec vous pour renforcer davantage les relations entre nos deux pays”, a-t-il conclu, visiblement ému.

À l’heure du départ, Huang Wei laisse derrière lui une relation Chine-Guinée plus étroite que jamais. Son successeur, attendu dans les prochaines semaines, aura pour tâche de maintenir ce cap dans un contexte géopolitique en pleine mutation.

Amadou Diallo