Le Hamas annoncé ce mardi 18 février, que six captifs israéliens retenus dans la bande de Gaza seront libérés samedi 22 février. Avant, jeudi 20 février, l'organisation palestinienne rendra à l'État israélien quatre corps d'otages. Si les noms des otages vivants ont été donnés, ceux des otages morts ne sont pour l'heure pas confirmés.
C'est la première fois, depuis le début du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas le 19 janvier, que des corps sans vie d'otages vont être rendus. L'État hébreu confirme que quatre corps lui seront remis jeudi 20 février, mais sans donner davantage de détails, explique l'envoyé spécial de RFI à Jérusalem, Pierre Olivier. Un peu plus tôt, le mouvement palestinien a indiqué que Shiri Bibas et ses enfants Kfir et Ariel feraient partie de ces quatre corps sans vie. La famille Bibas est devenue un symbole du drame des otages israéliens capturés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du Hamas.
Si le père, Yarden Bibas, a été libéré le 1er février, le sort de son épouse Shiri et de leurs petits garçons reste incertain. En Israël, l'espoir de les revoir vivants est faible, mais en l'absence de confirmation, la famille reste prudente. « Nous avons été chamboulés par l'annonce du [...] Hamas sur le retour prévu de nos chers Shiri, Ariel et Kfir ce jeudi. (...) Nous affirmons clairement que, bien que conscients de ces informations, nous n'avons reçu encore aucune confirmation à ce sujet », a-t-elle fait savoir, ajoutant que « tant que nous n'aurons pas de confirmation irréfutable, notre combat continuera ».
Israël s'organise pour ce premier retour de corps sans vie depuis le 15 janvier. Les dépouilles seront, dès leur réception, transférées à l'institut médico-légal de Tel-Aviv. Ce n'est qu'une fois les identifications faites que les noms seront transmis aux familles.
Débuts imminents des pourparlers pour la deuxième phase du cessez-le-feu
Samedi 22 février, les échanges entre Israël et le Hamas doivent reprendre. Le mouvement palestinien va libérer six otages vivants. Le Forum des familles d'otages a révélé leurs noms : Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer ShemTov, Omer Wenkert, Hicham al-Sayed et Avera Mengistu. Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Haya, a indiqué que l'État d'Israël va lui libérer un nombre de prisonniers palestiniens déterminé dans le cadre de l'accord de trêve.
Au total, 33 otages israéliens doivent être libérés durant la première phase du cessez-le-feu qui s'achève le 1er mars, contre 1 900 détenus palestiniens détenus par Israël ; quatre autres corps d'otages doivent ainsi être rendus après les restitutions programmées le 20 février. Depuis le début de la trêve, et avant l'échange programmé le 22 février, 19 otages israéliens et 1 134 détenus palestiniens ont été libérés. Au 18 février, 70 personnes sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 35 sont mortes, selon l'armée israélienne.
Alors que la première phase du cessez-le-feu prend fin le 1er mars, les pourparlers pour la deuxième phase doivent commencer « cette semaine » selon Gideon Saar, le ministre des Affaires étrangères israélien. Israël exige, selon ses mots, « une démilitarisation totale de Gaza ». Cette deuxième phase est censée conduire à la libération de tous les otages et la fin de la guerre. Mais l'avenir de Gaza est très incertain, entre les velléités des États-Unis de Donald Trump auxquelles adhère le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, et la position des pays arabes ; ces derniers s'opposent fermement au projet de Washington de placer Gaza sous contrôle américain et d'en expulser les 2,4 millions d'habitants.
Source : Rfi