La « Black Lives Matter Plaza » est devenue un lieu emblématique ces dernières années à Washington. Muriel Bowser, la maire de la ville, indique que ce site, au centre de manifestations à la fin de premier mandat de Donald Trump, pourrait vivre ses derniers jours.
Située juste en face de la Maison Blanche à Washington, la Black Lives Matter Plaza s'étend sur un peu plus de 200 mètres. Sur toute la largeur de la chaussée, en grandes lettres jaunes est peint le slogan Black Lives Matter, en français « les vies noires comptent ».
Un slogan, mais aussi un mouvement né aux États-Unis en 2020, après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, étouffé par un policier blanc de Minneapolis. C’est cette place que Donald Trump avait fait évacuer à coup de gaz lacrymogènes en juin 2020, pour aller se faire photographier en brandissant une bible devant une église située là.
Quelques jours plus tard, la ville faisait peindre le slogan sur la rue et avait fini par institutionnaliser le lieu, en le baptisant officiellement quelques mois plus tard. C’est manifestement terminé, puisque la maire de Washington annonce que le lieu va changer, dans le cadre d’un projet de rénovation des fresques de la ville.
Cette décision intervient au lendemain du dépôt d’une proposition de loi par un représentant républicain de Géorgie, menaçant de mettre fin aux financements fédéraux à la ville si la fresque n’est pas effacée. Donald Trump abonde dans ce sens. Le mouvement Black Lives Matter n'a pas tardé à réagir : « Ils peuvent effacer nos fresques, mais ils ne peuvent pas effacer notre histoire. »
Source : Rfi