Une bretelle Jamaïcaine en plein cœur de Kaloum : lieu de débauche et d'insécurité
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Dans le quartier Manqué-pas de la commune de Kaloum, une bretelle est devenue le théâtre d'une situation préoccupante. Alerté en début de semaine par un témoin anonyme, notre reporter s'est rendu sur place pour constater les faits.

Cette bretelle, qui mène à la mosquée de Boulbinet, est aujourd'hui associée à un sentiment d'insécurité et de débauche. À cet endroit précis, l'atmosphère rappelle plus les favelas brésiliennes ou certaines parties de la Jamaïque, où tout est permis : consommation de drogues, de chicha et de chanvre indien, échanges de propos grossiers, injurieux et diffamatoires, le tout à la vue de tous.

Selon le témoin, cette zone est particulièrement dangereuse pour les étrangers qui s'y aventureraient après 23 heures, risquant de se faire dépouiller. Le lieu est devenu un repaire de débauche où les individus partagent leurs butins, consomment de la drogue et de la chicha en toute impunité. Pire encore, ces actes sont commis avec témérité, sans état d'âme et en pleine période de Ramadan. Malheureusement, les personnes censées lutter contre ce fléau et protéger les citoyens sont parfois impliquées, venant même prendre leur dose de drogue avant de repartir.

Le témoin interrogé, tout comme de nombreux résidents du quartier, s'indigne de cette situation et appelle les autorités à prendre des mesures pour y remédier.

« Nous sommes situés à quelques mètres seulement du camp Makambo et du commissariat central de Kaloum. Il est inacceptable de voir ce petit groupe agir en toute impunité, et de constater l'inaction des voisins qui, par leur silence, semblent complices », déplore-t-il.

Notre enquête a révélé que ce sont principalement des jeunes âgés de 25 à 30 ans qui se retrouvent régulièrement sur cette bretelle pour fumer du chanvre indien ou de la chicha en plein air. Certains d'entre eux arborent une coiffure de rasta à la Bob Marley, tandis que deux jeunes filles dans le groupe s'habillent en garçonnet, coiffées en « ras Congo », dans un pantalon souvent Djinn serré. Elles ont une démarche nonchalante et une attitude d'ivrogne, qui ne manquent pas de choquer les passants.

Il est triste de constater que les valeurs telles que le respect et la bienveillance ont été reléguées au second plan au profit de l'appât du gain, de la débauche et de l'individualisme dans notre société actuelle. Autrefois, durant l'ancien régime (la 1ère république ndlr), l'éducation était confiée aux anciens et aux sages, sans distinction de race, de sexe ou de religion, ce qui permettait à n'importe qui de corriger un enfant en situation anormale. Malheureusement, aujourd'hui, ces valeurs ont été

Amadou Diallo