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Société

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Aissatou Bella Diallo, la jeune fille qui a perdu une bonne partie de son nez lors de la violente opération de démolition des maisons à Kaporo-Rails (banlieue de Conakry) se porte de plus en plus mieux.

On se rappelle que c’est le 13 mars 2019 que Bella a reçu en plein visage une grenade lacrymogène tirée par des gendarmes. Le projectile avait brisé une partie du nez de la victime venue aider des parents à évacuer leurs biens.

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L’un des souvenirs  qu’Alpha Condé garde de la colonisation, fut le comportement de son directeur d’école en vers lui, lorsqu’il a voulu aller étudier à l’extérieur du pays dans les années 50. Le chef de l’Etat guinéen, raconte cette mésaventure dans le livre entretien avec François Soudan, intitulé ‘’Alpha Condé une certaine idée de la Guinée’’.

Au sujet des souvenirs d’Alpha Condé de la colonisation, le directeur de la rédaction de Jeune Afrique pose celle-ci « Cette colonisation, comment vous, jeune guinéen la viviez-vous ? ».

« Je me souviens que lorsqu’on devait passer le certificat d’études, j’ai indiqué « externe » sur ma demande de bourse. Le directeur, qui s’appelait Rabel a dit : « Non, seuls les expatriés peuvent être externes. » « Et pourquoi donc ? » ai-je protesté. Il s’est alors dirigé vers moi, a rayé la mention et m’a giflé. Quand j’ai été admis j’ai refusé donc d’être interne au collège. Etant

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43 ans après son assassinat suivi de son enterrement par ses bourreaux, à la rentrée du village de Tokounou, situé   à 110 km de Kankan, Abdoulaye Djibril Barry a été exhumé pour être enterré « dignement et honorablement » dans sa concession familiale située à Kipé, dans la commune de Ratoma. 

Madame Barry NADINE s’est battue pendant 19 ans, pour parvenir à retrouver le tombeau de son mari.  Il faut rappeler que celui-ci avait été arrêté à la frontière guinéo ivoirienne  en 1972, pendant qu’il tentait de fuir. Il fut conduit au camp Soundiata Keita de Kankan. Soumis à interrogatoire musclé, par NEGUE DJOULOU, spécialiste dans la  pose des fils de fer, avant de mettre les électrodes sur ses victimes, puis mortellement blessé, il est mort durant son transfèrement de Kankan vers Conakry.

 Après l’inhumation de son défunt époux, Madame Barry NADINE,  a relaté le parcours de celui-ci. « J’ai pardonné intérieurement puisque je suis chrétienne et le devoir de pardonner, ça a pas été facile. Je sais qui a torturé mon mari. Je sais dans quelles conditions il est mort. Je l’ai suivi jusqu’à Tokounou où il est mort suite à des tortures subies à Kankan. Enterré par un gendarme qui a été ministre et qui est mort maintenant.

Ensuite, le gendarme a été un des 7 gendarmes spécialement détachés de la gendarmerie pour servir auprès de Siaka Touré, commandant du camp de détention. Et ils étaient spécialistes, ces gendarmes là de transfèrement d’un camp à l’autre.  Alors c’est lui qui a été chargé d’accompagner mon mari encore vivant très abîmé au sortir du camp Soundiata Keita. Mais vivant. Il n’a pas pu résister, puisque il devait le transférer à Boiro.

 Il est mort à 110 km de Kankan, à Tokounou,  à l’entrée du village. J’ai retrouvé des témoins, des jeunes enfants qui allaient à l’école qui sont âgés de quarante ans et plus, et que j’ai interrogés. Et le maître de l’école de Tokounou leur avaient donné commission pour le maître de l’école de Nafadji, et en passant sur la piste de Koua Nafadji , ils ont vu des gens en uniforme, qui étaient autour d’un trou dans un véhicule militaire. Ils ont vu un homme qui avait les bras derrières les dos attachés, et les pieds attachés au bras, il était grand, disaient les enfants mais avait l’air de dormir. Probablement parce qu’il avait les yeux fermés.

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