Ce mercredi 29 janvier 2025, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement guinéen, a tenu une conférence de presse à Conakry, où il a abordé plusieurs sujets déterminants pour l’avenir politique du pays. Parmi les annonces majeures figurent l’organisation prochaine d’un référendum et la mise en place d’un nouvel organe de gestion des élections.
Un référendum d’ici fin mars
Le gouvernement guinéen prévoit d’organiser un référendum avant la fin du premier trimestre 2025, suivant les instructions du président de la République. Ousmane Gaoual Diallo a insisté sur le respect du cadre juridique en vigueur pour assurer la transparence et la crédibilité du processus.
« Ce qui va se faire avant la fin du premier trimestre, sur instruction du président de la République, c’est d’organiser les élections référendaires. Comme vous le savez, tous les référendums ont des lois spécifiques », a-t-il expliqué.
L’enrôlement, une étape cruciale
Le porte-parole du gouvernement a appelé la population à participer activement à la campagne d’enrôlement en cours, condition essentielle pour garantir l’inclusivité du processus électoral.
« Nous invitons les citoyens à accorder une importance particulière à l’enrôlement qui est en cours. Tout le monde doit se faire enrôler. Il faut que toutes les parties prenantes, la société civile, les partis politiques se donnent les mains pour sa réussite », a-t-il insisté.
Une nouvelle structure pour organiser les élections
Ousmane Gaoual Diallo a également confirmé la création d’un organe indépendant chargé de la gestion des élections. Cette institution sera inscrite dans la future Constitution, qui définira les règles du jeu électoral et précisera les attributions de cette nouvelle structure.
« L’organe de gestion des élections sera prévu dans la Constitution, car il y a un certain nombre de choses qu’on ne peut pas dissiper. Ce sera la Constitution qui dira comment et où l’organe sera confié, éventuellement au MATD », a-t-il déclaré.
Des présidentielles reportées ?
L’organisation des élections présidentielles en 2025 semble de plus en plus incertaine. Ousmane Gaoual Diallo a indiqué que des obstacles majeurs, notamment la révision du code électoral prévue en juin, rendent difficile la tenue du scrutin avant la fin de l’année.
« Ça va être difficile d’enchaîner les élections présidentielles cette année. Parce qu’il y a un code électoral qui doit être fait au mois de juin. Donc, ça ne sera pas possible d’organiser les élections au mois de juillet, août et peut-être même septembre », a-t-il précisé.
Une transition électorale sous haute surveillance
Ces annonces marquent une nouvelle étape dans le processus de transition électorale en Guinée. L’organisation du référendum, l’enrôlement des citoyens et la création d’un organe indépendant de gestion des élections sont autant de mesures destinées à assurer des scrutins transparents et inclusifs.
Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir politique du pays, alors que les autorités poursuivent les discussions avec les acteurs politiques et la société civile pour définir les modalités de cette transition électorale cruciale.
Amadou Diallo