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Le double scrutin référendaire et législatif, a eu lieu le dimanche à Conakry, sous haute tension. Au moment que le vote se passait tranquillement dans certains endroits, dans d’autres on enregistrait des violences.

Ça aura lieu, ça n’aura pas lieu, finalement ça a lieu. Après une année d’agitation, autour du referendum et des législatives, une partie des Guinéens, s’est rendu aux urnes dimanche dernier.

Du centre-ville (Kaloum) à Entang en passant par l’autoroute Fidèle Castro, on note une affluence des électeurs dans quelques bureaux de votes.

A Kountia dans la commune de Dubréka, des manifestants qui avaient commencé à attaquer des bureaux de vote ont vite été maitrisé par des agents de sécurité. Rencontré à quelques mètres de chez lui, Michel Kamano, électeur accepte de raconter sa mésaventure.

« On avait commencé à voter. Des jeunes ont commencé a jeté des pierres sur nous. Mais la police à coup de gaz lacrymogène a puis les maitriser. Il y a eu plusieurs arrestations. Je rentre à la maison, je vais attendre un peu, voir si l’atmosphère change, je vais revenir pour voter », avait-il confié dimanche matin à notre reporter.

Cependant, en haute banlieue, la route Leprince est restée quasi déserte. Pendant notre passage, aucun bureau de vote n’était visible entre les quartiers Bambéto-Cimenterie, en passant par Cosa. Dans ces endroits, les matériels de vote ont été brûlés et des accrochages sont enregistrés entre manifestants et forces de l’ordre. Bilan, six

morts selon le ministère de la Sécurité, onze morts d’après le Front national pour la défense de la Constitution, dans tout le pays, en cette journée du 22 mars.

La veille, des échauffourées ont été enregistrées dans les quartiers fiefs de l’opposition, faisant un mort et plusieurs blessés, mais aussi plusieurs écoles devant abrité des bureaux de vote ont été incendiées.

Les violences se sont poursuivies jusqu’au lendemain du double scrutin à Conakry, mais aussi à l’intérieur du pays, notamment à N’Nzérékoré, Labé et Mamou.

Il faut rappeler que dimanche dernier, des Guinéens se sont rendus aux urnes pour élire une nouvelle Assemblée nationale, mais aussi se prononcer sur le referendum constitutionnel. Cependant, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) avait appelé ses militants à empêcher la tenue de ces élections.

Sadjo Diallo