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Invité de l’émission ‘’Les grandes gueules’’ de la radio Espace Fm, le 19 Mai dernier, le capitaine Moussa Dadis Camara s’est fait entendre. De l’accusation faite par le général Sékouba Konaté, sur une tentative d’arrestation de Kassory Fofana en 2009 à un éventuel retour au bercail, le capitaine Moussa Dadis Camara, entretienne le floue et évoque la puissance divine. Par ailleurs, l’ancien homme fort de Conakry se dit attristé du décès de Nouhou Thiam.

Tentative d’arrestation de Kassory Fofana en 2009 ?

L’ancien chef de la junte militaire, ne répond ni par l’affirmatif, ni par le négatif. Celui qui se caractérisait par la franchise, choisit le louvoiement. « Kassory, ce n’est pas pour lui lancer des fleurs, mais c’est un homme que j’ai admiré », déclare au bout du fil, l’ancien président, qui rappelle même cette d’où vient cette admiration. « C’était au Palais des nations. Ce jour, il était en train d’expliquer à la femme du feu général Lansana Conté, comment il faut donner les médicaments », souligne-t-il, avant d’ajouter : « Quand il (Kassory Fofana, ndlr) m’a vu assis auprès du chef de l’État, il a dit mon capitaine, vous ne pouvez pas rester derrière le Président parce qu’il ne vous voit pas. Venez, vous asseoir devant lui. Depuis ce jour, j’ai eu du sentiment pour cet homme », rappelle à nouveau Dadis Camara.

Retour au bercail

Lors de cet entretien à bâton rompue, l’ancien chef de la junte militaire exilé au Burkina Faso depuis 2010, a été interpellé sur un éventuel retour en Guinée. Le bouillant capitaine ramène à Dieu la question. « Je suis un homme très croyant. Dans la vie,

c’est l’homme qui est pressé. J’ai beaucoup appris et en toute sincérité, je ne suis pas pressé », a-t-il laissé entendre, tout en indiquant que « le jour où Dieu voudra que je rentre, je ne pourrai pas dire non. Programmer mon retour au pays, je ne l’ai pas fait. Je compte sur le destin, car je suis très patient. L’expérience que j’ai acquise me permet de surmonter beaucoup de choses maintenant. Donc il faut obéir et savoir attendre », lance-t-il.

Du décès de Nouhou Thiam

Par ailleurs, l’ancien meneur du coup d’Etat du 23 décembre 2008, est revenu sur la mort du général Nouhou Thiam, ancien chef d’Etat major général des armées. « C’est un de nos devanciers quand on était à l’université. On a été recrutés ensemble dans l’armée. On a tissé de très bonnes relations au sein de l’armée. Quand j’ai appris son décès, j’étais meurtri », déclare Dadis Camara.

« Tout le temps que l’homme fait sur terre, il faut faire du bien. Son décès m’a appris beaucoup de choses. L’homme n’est rien. Il ne sert à rien de se taper la poitrine quand on est au pouvoir. Après tout, on va quitter le monde d’ici-bas. J’ai été humainement touché par son décès à l’image de la disparition de nos autres compagnons d’armes dont le colonel Ousmane Conté, fils du général Lansana Conté.  J’ai eu à bien collaborer avec eux », ajoute l’ancien président guinéen.

Sadjo Diallo