Ouverture officielle à Addis-Abeba des travaux de la 28ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA
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Par Kadiatou Thierno Diallo

Conakry, 28 jan (AGP)- La 28ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine (UA) a ouvert ses travaux, mercredi, 27 janvier 2016, au siège de l’Union à Addis-Abeba (Ethiopie), en présence des ministres des Affaires Etrangères des 54 Etats des pays membres. 

Cette rencontre, qui se situe dans le cadre des préparatifs du 26ème Sommet de UA prévu du samedi, 30 au dimanche, 31 janvier 2016, à Addis-Abeba, a pour objectif, préparer l’ordre du jour du Sommet avec des recommandations appropriées pour examen par les chefs d’Etats. 

Elle procédera à l'élection des quinze (15) membres du Conseil de Paix et de Sécurité et à la nomination d'un (1) membre du Comité Africain d'Experts sur les Droits et le Bien-être de l'Enfant (CAEDBE). 

Pendant deux jours, les ministres des Affaires Etrangères/ Relations Extérieures et d'autres ministres ou autorités dûment désignés se réuniront de nouveau en étroite session, pour délibérer sur les différents points inscrits à l’ordre du jour, y compris l'examen du rapport du Comité des Représentants Permanents (COREP), du rapport annuel de la présidente de la Commission pour la période janvier à décembre 2015, et du budget ASC révisé pour l'exercice 2016. 

Le Conseil exécutif examinera aussi des dossiers, dont entre autres,  le rapport du Comité ministériel ad-hoc sur l'échelle de l'évaluation, le Comité ministériel sur les candidatures africaines dans le système international, le rapport d'étape de la Commission ministérielle sur les défis de Ratification/ Adhésion et la mise en œuvre des traités de l'OUA/UA, du Comité de suivi sur l'ordre du jour 2063, et le rapport du Comité ministériel sur les élections des membres de la Commission en juin et juillet 2016. 

Dans son discours de bienvenue, la présidente de la Commission de l’Union Africaine (CUA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma a mis un accent particulier sur les principes clés de la vision de l'UA qui, selon elle, pourrait aider à construire une Afrique qui est tirée par ses citoyens. 

«Cette question est particulièrement pertinente à un moment, où nous célébrons 2016 : Année des Droits de l’Homme (DH) en Afrique, avec un accent particulier sur les Droits des femmes», a-t-elle dit. 

Faisant état du projet dénommé «Agenda 2063, la présidente de la CUA a indiqué, que cette 28ème Session ordinaire du Conseil exécutif donne l’occasion de faire le bilan des activités de l’année précédentes et en même temps projeter l’avenir de l’UA. 

Pour la présidente de la CUA, la réussite du projet 2016 repose sur le dévouement collectif, la responsabilité et l’appropriation par l’ensemble des acteurs. 

«La participation effective des différentes parties prenantes à ce projet est un facteur clé de succès pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063, étant donné que les aspirations contenues dans l’Agenda 2063 reflètent notre rêve de prospérité et de bien-être partagés, d’unité et d’intégration, d’un continent de citoyens libres et d’horizons élargis, où le potentiel des hommes, des femmes et des jeunes, des filles et des garçons est mis en valeur, loin de la peur, de la maladie et du besoin. 

L’Agenda 2063 appartient à la jeunesse, dont l'énergie, l’audace et la créativité nous forcent à remettre en question les vérités conventionnelles sur le continent, et qui nous incitent à penser à différentes façons d'aborder les défis d'aujourd'hui. Ils sont notre avenir, et doivent donc participer à travailler avec nous à façonner cet avenir aujourd'hui. Les femmes et les filles, dont la résilience et la compassion dans leur engagement à créer une vie meilleure pour leurs enfants et leurs communautés, ne sont pas en reste, car elles doivent nous inspirer et nous ouvrir les yeux. C’est pour vous dire que l'Agenda 2063 fait partie de notre secteur privé (les entrepreneurs, les agriculteurs, petits et grands,) sans lesquels, nous ne pouvons pas créer des emplois et nous ne pouvons pas industrialiser et commercialiser nos ressources », a souligné Dr Nkosazana Dlamini Zuma. 

Elle a ajouté : «nous devons comprendre et réaliser que l’Agenda 2063 appartient aux enfants d'Afrique, qui ont le droit de revendiquer leur droit à l'éducation, à la sécurité, à une bonne nutrition, pour atteindre leur plein potentiel et d'être des enfants africains». 

La cérémonie d’ouverture des travaux a connu la participation du secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et celle du secrétaire exécutif de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), M. Carlos Lopes. 

Le secrétaire exécutif de la CEA, M. Carlos Lopes a, dans son allocution de circonstance, fait appel aux dirigeants africains, tout en leur demandant  de dépasser les discours non constructifs et de revenir à la réalité. 

«La résurgence de conflits associée à la chute de la demande et des cours des produits de base, dont le pétrole, la forte volatilité des devises, la hausse des taux d’intérêt et autres points, dominent une fois de plus, le discours sur l’Afrique. Tachons de mettre les choses au point», a-t-il déclaré. 

Le secrétaire exécutif de la CEA a fait savoir qu’«il s’agit clairement d’une combinaison de deux facteurs, notamment la perception d’une certaine fragilité et l’absence d’une transformation structurelle plus poussée, entendu comme la nécessite de parvenir à la fois, à une productivité agricole supérieure, sans oublier d’ajouter les valeurs aux ressources naturelles, la modernisation des services en lien avec l’explosion urbaine et le boom démographique des jeunes sous l’effet moteur d’une industrialisation vigoureuse. C’est là l’objet de l’agenda 2063».

Il a fait remarquer, que «l’exclusion des jeunes mérite une attention particulière surtout les jeunes qui sont en chômage et non instruits, et qui vivent dans les pays en conflit ou qui ont connu des conflits». 

Il a noté, que «cette fraction de population marginalisée et exclue figure toujours au premier plan pendant des conflits, dans les rangs des combattants et est moins visible en temps de paix. Et nous savons tous que la stabilité sociale est fondée sur un contrat social entre les citoyens et l’Etat».

AGP/28/01/016              DK/FDF/ST