Transition en Guinée : le CNT, miroir des ambitions et des échecs
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Des membres issus de la société civile siègent au Conseil national de transition (CNT), mais qualifier ces acteurs de représentants d’une société civile agissant dans l’intérêt général demeure une tâche ardue. Cette complexité s’explique par le caractère opaque des procédures de sélection : qui a décidé, sur quelles bases, et à quels coûts ou engagements ? Autant de questions sans réponse claire.

Face à cette opacité, une analyse approfondie de la situation s’impose, alors que la transition est censée s’achever le 31 décembre 2024. Cet échec multidimensionnel exige une réflexion transversale sur tous les aspects de la gouvernance, en commençant par le président de la transition et en incluant les plus petites responsabilités.

Cette évaluation doit relever d’une démarche éthique, objective et patriotique, engageant chaque citoyen impliqué dans l’appareil transitoire. Car, au-delà des intérêts personnels et privilèges accumulés, rien ne justifie la pérennité d’une telle gouvernance au vu des multiples reculs enregistrés :

Le CNT, dès sa création, semble avoir été conçu comme un instrument au service d’intérêts individuels et de projets politiques particuliers. Cette institution, souvent perçue comme la plus instrumentalisée et opaque de notre histoire récente, reflète les failles de la transition.

Pourtant, la solution ne peut se limiter à la remise en question de quelques représentants au sein du CNT. Elle doit être globale et mobiliser chaque Guinéen pour mettre un terme à cette gouvernance marquée par les drames, la peur, l’humiliation et la pauvreté. L’heure est venue de redéfinir les perspectives nationales pour offrir des solutions crédibles et durables.

Abdoul Sacko
Coordinateur National des Forces Sociales de Guinée