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Il enseigne au Lycée Yimbaya (Léopold Sédar Senghor). Il est professeur de mathématiques. Il s'est donné la mort le week-end dernier par pendaison. La raison? Il était exténué par le gèle de son salaire par le gouvernement Kassory Fofana. Une mesure unaniment déplorée pour répondre maladroitement à la grève des enseignants du public. Cette mesure asphyxie actuellement une bonne frange du corps enseignant.

Georges Kpalogola Onivogui n'en pouvait plus. Comme la plupart des enseignants du public. Les Guinéens n'ont pas la culture du suicide. Mais là ils n'ont pas d'autre choix, vu la cruauté du pouvoir public qui les emploie.

Un reporter de guineematin est allé à la rencontre d'un membre de sa famille.🔹

Georges Kpalogola Onivogui, professeur de Mathématiques au lycée Léopold Sédar Senghor de Yimbaya, s’est suicidé dans la nuit du samedi au dimanche, 28 octobre 2018, à Kountia sud dans la préfecture de Coyah. Agé de 52 ans, le père de famille s’est donné la mort par pendaison dans sa chambre.

Le témoignage de Koïvogui Omer, beau-frère du défunt : « Hier, dans les environs de 03 heures du matin, j’ai reçu un coup de fil en provenance de N’zérékoré, de la part de son frère ainé, monsieur Balla Onovogui, qui est professeur de Chimie au lycée Felix Roland Moumié de N’zérékoré.

Il m’a dit de me rendre immédiatement au domicile de mon beau-frère parce que ce dernier l’a appelé au téléphone et qu’il avait des inquiétudes suite à leur communication. Il m’a dit : il faut aller immédiatement voir son domicile pour me dire ce qui s’y passe. J’ai pris la voiture et je me suis rendu sur les lieux vers 4 heures du matin. Arrivé, je suis rentré dans la concession et je me suis dirigé directement vers sa maison parce que ils sont plusieurs là-bas.

La partie de la maison que lui il occupait, la porte était fermée à clé, barricadée avec un crochet. Quand j’ai frappé à la porte personne ne m’a répondu, intuitivement je me suis dit où est la fenêtre, je vais regarder si je peux avoir au moins un regard. Quand j’ai ouvert automatiquement la première battante, j’ai vu son corps qui était suspendu à l’aide d’une nouvelle corde. Ça m’a beaucoup terrifié parce que je ne m’attendais pas à un tel acte de sa part.

C’est quelqu’un qui était vraiment lucide, qui raisonnait et qui avait toutes ses facultés. Nous n’avons eu aucun signe précurseur et il n’a fait aucun testament. Tout ce qu’il a fait, c’est l’appel téléphonique qu’il a effectué pour dire à son frère que si quelque part il aurait causé du tort à quelqu’un, de le pardonner et que le matin très tôt, il demande à qu’on se rende à son domicile parce qu’il sera trop tard. C’est le moyen par lequel on a été informé.

Nous sommes allés sur les lieux du drame avec les autorités du quartier et la police pour faire le constat. La police a pris les deux téléphones du défunt pour voir les derniers appels qu’il a dû effectuer ou qu’il a reçus. Les agents ont appelé et ils ont trouvé que c’est le numéro de son grand frère qu’il a appelé peu avant sa mort. Donc, ils ont remis le corps à notre disposition pour qu’on puisse l’inhumer ».