Michel Pépé Balamou secrétaire général de syndicat national de l’éducation (SNE) était l’invité de nos confrères de la Radio Espace Fm, en ce fin de semaine, interrogé sur les menaces de grève illimité des enseignants contractuels, à quelques jours des examens nationaux, M. Balamou a indiqué que le ministre de l’éducation n’a pas la volonté de respecter les accords signés il y a trois mois entre le syndicat et le gouvernement par rapport à leurs engagements à la fonction publique. Et qu’ils ne décolèrent pas. Interview.
Bonjour M. Pépé Balamou : on a fait le constat aujourd’hui, votre siège est pris d’assaut par les contractuels dites-nous concrètement qu’est ce qui se passe réellement parce qu’il y a une projection de grève demain. ?
C’est par rapport à la sortie médiatique du ministre de l’éducation national qui au lieu de rassurer et de convaincre a décidé de menacer les enseignants contractuels comme pour dire que qui conque sortirai dans la rue demain pour manifester, qu’il va les mettre en prison, ils seront jugés et leurs casiers judiciaires seront salis. Et je crois qu’avec ce pareil menace-là, ça ne contribue pas à l’apaisement du tissus, de la stabilité dans les concessions scolaires parce que vous n’êtes pas sans savoir que ces enseignants contractuels près qu’à l’intérieur du pays occupe 78% des effectifs des enseignants dans certaines localités, il y a même des localités où le premier responsable jusqu’au surveillant général, il n’y a que des contractuels.
Donc, à l’allure où vont les choses, il faudrait que les autorités comprennent que la crise scolaire n’est pas encore résolue, il n’est que déplacé, d’autant plus que les revendications telle que prévue dans les plates formes ou dans les accords signés ne sont pas encore respectés. Il se pourrait alors si la situation des contractuels n’est pas encore réglée que à l’ouverture prochaine encore l’on assiste à un déferlement des violences dans le milieu scolaire.
Il y avait une liste qui avait quand même fourni, on s’attendait à ce qu’on tourne enfin la page mais on traine encore les pas.
C’est vrai ! On traine les pas et pourtant on peut engager tous ces enseignants contractuels sans que l’Etat ne sente réellement le poids et que le déficit en matière d’enseignants existe toujours, d’autant plus vous avez des écoles où il y a des classes multigrades, des enseignants qui occupent trois classe, il y a des villages même où il n’y a qu’un seul enseignant. Il y a des collèges ou des lycées ou un seul professeur enseigne trois matière, il y a même des créations à l’ouverture prochaine vont encore recherchés. Il y a aussi ceux qui vont à la retraite.
Le toilettage du fichier de l’éducation va montrer l’effectif des enseignants fictifs qu’il va falloir remplacer, il y a des cas des doublons et des triplons, nous en connaissons, donc il suffit d’une certaine volonté, alors que le président de la République a intimé le ministre de l’éducation nationale de le reverser dans l’effectif du personnel de l’éducation et renforcer leur capacité.
Et maintenant si on passe par des menaces, par des pièges, vous avez vu la vidéo qu’ils ont projeté sur la page du MENA, vous avez vu la correspondance du secrétaire administratif des contractuels qu’ils ont publié comme pour montrer que : voilà des contractuels qui veulent être engagés qui n’ont pas de niveau. Je crois que ce qui était arrivée pour les contractuels de 2017, quand le ministre Damantag et le ministre Kourouma et du l’éducation avaient brandit le feu à la télévision nationale pour dire : voilà les contractuels qui ont 2 de moyenne, qui ont 3 de moyenne Et finalement on a vu ce qui s’est passé, l’histoire s’est répété.
On va parler de l’autre aspect, c’est l’affiliation de SNE à l’USTG de l’autre camps, il fallait s’y attendre parce que vous quand même et le Général Soumah vous n’étiez dans un même bonnet Qu’est ce … dans cette démarche ?
IL ne faut pas penser que nous ne fumons pas le même calumet, c’est que le problème est que, lorsque nous sommes sortis….. On leur avait adressé des lettres comme il est de traduction syndicale, ils n’ont pas daigné nous recevoir, et alors ceux qui nous ont reçu c’est l’USTG du général Abdoulaye Camara.
Et ce dernier est rejeté on qu’il est illégitime, il est illégal
Ecoutez, c’est le congrès le plus légitime et le plus l’égal parce qu’on matière de droit social, il y a les conditions des fonds et les conditions des formes. Quand on parle des conditions de fond, le congrès s’est tenu dans la règle de l’art. Est-ce que les autorités en charge du travail était là ? Est-ce que l’inspecteur était là, et Est-ce qu’un rapport d’activité a été fait, et c’est ce congrès.
Et puis le secrétaire général sortant Lui Mbémba Soumah a été celui-là qui a signé toutes les ordres de mission. Tous les congressistes des 33 préfectures et les cinq communes de Conakry était présent, la restauration était déjà-la, la réservation dans les hôtels, il a fallu le matin pour que le général Abdoulaye Camara appelle pour lui dire : général je vais passer vous cherchez, qu’il a refusé d’y aller, et alors qu’en matière syndical, il ne revient pas à un secrétaire général seul d’annuler un congrès, il faut que caurôme soit atteint, il faut que force soit à la majorité.
Donc, aujourd’hui s’il s’agit de poser des dossiers légaux et autre, je vous jure l’USTG d’Abdoulaye Camara, est légitime et légale, c’est l’USTG représentatif, parce qu’aujourd’hui vous avez tous les secteurs d’activité soient avec l’USTG d’Abdoulaye Camara, le port, l’aéroport, les retraités et tant d’autres. Donc, c’est y égard de tous ces facteurs que le SNE a décidé de s’affilier à l’USTG d’Abdoulaye Camara, et vous avez vu ce qui s’est passé à Genève, ils ont été hués par endroit.
Notre souhait aujourd’hui qu’il ait la réunification de l’USTG et qu’il ait l’unité d’action syndicale, c’est dans l’union, c’est dans la solidarité syndicale qui va avoir son socle comme étant le tripartisme parce qu’on ne peut pas évoluer en tant que syndicaliste seul, il faut le gouvernement, il faut le patronat, il faut les structures syndicales, c’est ça le tripartisme. Donc, un syndicat n’est pas l’adversaire de l’Etat, ce n’est pas aussi une caisse à raisonnance à l’Etat, ce sont des partenaires, nous sommes des partenaires. Donc c’est à eux nous posons le plaidoyer des enseignants, le SNE a compris cela, nous ne sommes pas un syndicat qui essaye de stimuler la prodigalité des riches et sublimé ici l’ostatation des puissants mais nous sommes là pour défendre les intérêts matériels et moraux des enseignants.
Transcrit par Aïssatou Diallo