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La préfecture de Lélouma qui a dix sous-sous-préfectures, malheureusement ne présentera pas des candidats au Baccalauréat de cette année 2019, Le député de la préfecture M. Ibrahima Diallo joint au téléphone par notre rédaction nous l’a confirmé ce matin du 23 Juin 2019, Et a expliqué les raisons fondamentales dans cette interview. Lisez.  

Bonjour M. Diallo : Pourquoi Lélouma ne présentera pas de candidats cette années ?

C’est vraiment un problème comme on le dit, c’est préoccupant pour nous du côté de Lélouma du fait que cette année on n’a pas pu présenter des candidats et c’est la première fois dans l’histoire de la préfecture. C’est un concours en fait de circonstance qui nous a emmené à cette situation. C’est une préfecture qui a dix sous-préfecture et une commune urbaine. Nous avons deux axes au niveau de la préfecture : il y a l’axe nord-Ouest où les gens là, s’ils ont le BEPC au lieu de s’orienter du lycée du chef-lieu de la préfecture, aillent du côté de Labé parce que l’accès est plus facile.

Maintenant de l’autre côté, l’axe sud-ouest, de sous-préfecture de Thiaguel bori et Sagalé, eux aussi si les enfants ont le brevet, il préfère venir à Labé, là, ils ont beaucoup plus de parents, et là, eux même, ils ont de concessions pour la plupart ou bien à Conakry. La préfecture a deux lycées : le lycée de la commune urbaine et celui de la sous-préfecture de Djountou.

C’est au niveau du lycée que l’effectif est faible. Cela ne justifie pas certes, la non présentation des candidats, mais il n’y a que depuis un certain temps l’échec est un peu plus criard du côté de Lélouma depuis pratiquement 3 à 4 ans. Nous sommes en chute libre au niveau d’examen, ce qui a emmené beaucoup de parents à transférer leurs enfants. C’est une préfecture enclavée où il n’y a pas d’activité économique, l’exode aussi est très fréquent.

 Le sujet est très préoccupant comme vous le savez, ça fait la une de l’actualité nationale, mais les responsabilités sont partagées. Je n’accuse pas une seule partie, mais j’ai dit au niveau de certains sites. Quand dans une équipe de football, quand ça ne va pas, la première personne à interpeller c’est l’entraineur de l’équipe, donc j’avais accusé de facto de ce côté-là l’encadrement au niveau de la préfecture de Lelouma, mais ils ne sont pas les seuls responsables.

Maintenant qu’à cela ne tienne ; souvent il y a un problème de manque d’enseignant, il y a beaucoup plus des contractuels que des enseignants envoyés par l’Etat, et les contractuels sont pris en charge par les communautaires, ça cause un peu de soucis aux parents parce qu’ils n’ont pas souvent les moyens. Et pourtant j’ai souvent encouragé les gens à accepter de payer et d’entretenir les enseignants, parce que c’est de préfecture quand les gens viennent souvent, ils ne restent pas longtemps, ils préfèrent aller ailleurs et si les parents traitent bien les enseignants, quelque chose que j’ai souvent encouragé, je pense que ça peut aller.

Donc cette fois-ci, on n’avait pas de terminal parce que l’année dernière il y avait eu assez d’échecs ; on avait quelque chose de 25 candidats en science expérimentale, on avait eu qu’un seul admis. Au niveau sociale, là-quand même, il y a eu 5/7.

Il se trouve qu’au niveau du lycée de Djountou parce qu’il y avait eu beaucoup plus d’admis du côté de Djountou, ils voulaient aller en science Maths ; malheureusement on avait pas le professeur de Mathématique, il n’y avait un professeur de Biologie, il n’y avait pas un professeur de Français. Donc, ceci étant là, les enfants ont préféré transférer pour aller ailleurs. Et compte tenu de l’échec que nous avions depuis plus de trois ans, nous sommes généralement dans l’ordre de 13% d’admis, donc cela ne plait pas aux parents alors ils ont préféré envoyer les enfants ailleurs.

Donc c’est un peu la cause de non présentation cette années des candidats aux Bacs.

Qu’est-ce que vous avez préconisez pour ne pas que la même chose se répète l’année prochaine ?

 Nous sommes en train de mobiliser nos parents parce que Lélouma est une sous-préfecture où il y plus des ressortissants que des résidents, bien entendu il n’y a pas d’activité économique. Nous sommes en train de mobiliser tout ce monde-là pour qu’ensemble, nous nous donnions les mains afin que nous puissions recruter des contractuels. Nous avons un de nos compatriotes qui vit en France qui a une association en France qui a une association qu’on appelle : agir sur le terrain pour l’éducation en Guinée (A.T.E.G) qui nous promet de nous envoyer des volontaires Français, donc tout ça-là conjugué, nous pensons que pour la 12 année, dès l’ouverture-là nous allons tous se donner la main pour essayer d’appuyer les classes d’examens. 

Durant d’ailleurs les vacances passées j’avais travaillé avec une association de nos ressortissants basés en Suisse qui nous a envoyé des fournitures, on a primé les meilleurs au niveau de l’examen de passage à l’examen en 7ème année. On avait trois (3) centres d’examens pour le brevet, et 27 centres au niveau de l’élémentaires, donc tous les trois premiers de toutes les sous-préfectures, nous les avons primés. Et actuellement aussi on a construit une salle polyvalente au niveau du collège pour permettre aux enfants après les classes de se retrouver-là parfois avoir quelques choses à grignoter et puis partager ensemble.

Nous organisons aussi des concours entre les différentes écoles tout ça-la pour motiver les enfants et créer l’émulence. Je puis vous dire aussi quand on avait un manque criard d’enseignants, nous étions venus rencontrer le ministre de l’enseignement pré-universitaire d’alors, on avait un besoin de 175 enseignants on avait obtenu 51 dont trois à l’école Franco-Arabe, donc ces gens-là sont sur le terrain. On est en train de faire tout possible pour les entretenir au maximum.

J’ai demain une réunion avec le bureau de l’association pour le développement de Lélouma, nous allons convoquer après une assemblée Générale pour tous les ressortissants ici afin de prendre ensemble des dispositions parce que c’est un problème…. 

Entretien : réalisé par Aïssatou Diallo