Après la reconstruction et le bitumage de la Route Nationale Numéro un (RN1), Conakry - Coyah, des tas d’ordures font la loi dans un des ponts reliant les quartiers Km36 et Sanoyah (Coyah), tendant à bloquer la traversée des usagers et leurs biens, a constaté l’AGP.
La construction de ce pont avait pourtant donné un ouf de soulagement chez la population de la préfecture de Coyah, en raison de sa position stratégique, à la rentré principale de Conakry, où passe la quasi-totalité des produits transportés de l’intérieur du pays vers la capitale guinéenne.
Aujourd’hui, c’est l’inquiétude qui prévaut. «Les riverains ont transformé le contrebas du pont en un dépotoir», une situation que regrette Oumar Condé, chauffeur de taxi basé dans ce secteur.
Il a fait remarquer, que «tous les caniveaux reliés au pont sont aussi bourrés déchet, dont le lit de la rivière sur laquelle se trouve le pont en question».
«Il n’y a pas un seul dépotoir dans les environs de ce quartier hautement peuplé. Les citoyens sont obligés de déverser les ordures dans ce creux», explique Soriba Soumah, habitant de la localité, ajoutant que tous les boutiquiers, les tenanciers, les ateliers de coutures, de menuiseries et autres ouvriers installés non loin du Pont, jettent toutes sortes de résidus sous ce pont.
La rivière que traverse ledit pont est en voie de disparition, ce qui n’est pas sans conséquences.
Selon Adama Keita, ingénieur en Génie civil, spécialiste en Ponts et chaussées, «il y a un risque d’inondation qui pourrait se présenter en période de grandes pluies. Si cela arrivait, la traversée pourrait être impossible, toutes les maisons situées vers le bas-fond seront exposées à des catastrophes».
Il a rappelé : «Il y a quelques années, un accident de gros porteurs dans ce point avait couté toute une nuit blanche aux milliers d’usagers de cette RN1.
AGP/21/05/018 IC/ST