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Le secteur de l’enseignement supérieur en Guinée est au bord de la crise. Le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) tire la sonnette d’alarme : plusieurs de ses revendications sont restées sans réponse. Si d’ici le vendredi 11 octobre 2024, aucune solution n’est apportée, une grève générale illimitée pourrait paralyser tout le système.

Des revendications en suspens

Depuis plusieurs mois, les Enseignants-Chercheurs réclament des réponses sur des points cruciaux.

Parmi eux, la régularisation des homologues enseignants-chercheurs des institutions d'enseignement supérieur (IES), instituts de recherche scientifique (IRS) et centres de documentation et d’information (CDI), ainsi que la situation des enseignants non reclassés. À cela s’ajoute la non-application d’un décret sur la rémunération.

Malgré de nombreuses tentatives de dialogue, aucune avancée n’a été enregistrée. Une délégation du SENASURS a récemment rencontré des responsables du ministère du Travail et de la Fonction Publique pour faire état de leur frustration. Selon le syndicat, si ces dossiers ne sont pas réglés d’ici vendredi, la grève générale sera inévitable.

 L’ultimatum est lancé

Le syndicat ne cache plus son impatience. « Si nous n’obtenons pas l’Arrêté d’engagement à la fonction publique des homologues enseignants et chercheurs, l’application effective du décret de rémunération et une issue favorable pour les non-reclassés avant vendredi matin, le Bureau Exécutif National se réserve le droit de relancer le mot d’ordre de grève générale illimitée », a annoncé un porte-parole du SNAESURS. 

Les universités et centres de recherche pourraient ainsi rester fermés jusqu’à nouvel ordre si ces exigences ne sont pas satisfaites. « Il n’y aura pas de rentrée dans les IES, IRS et CDI », prévient le syndicat.

 Mobilisation générale

Dans cette ambiance tendue, le SENASURS appelle tous ses membres à se préparer. « Tous les présidents des coordinations régionales, les secrétaires généraux des sections et les représentants des délégations syndicales doivent remobiliser la base et attendre les directives du Bureau Exécutif National », peut-on lire dans une note parvenue à notre rédaction.

Le message est clair : en l’absence de solutions d’ici le 11 octobre, le secteur de l’enseignement supérieur en Guinée pourrait être totalement paralysé.

Un appel à l’unité

Malgré la tension, le SENASURS réaffirme son engagement pour l’éducation et la solidarité syndicale. « Vive la République ! Vive l’Éducation et l’Instruction ! Ensemble, unis et solidaires, nous vaincrons ! », conclut le communiqué.

La situation reste donc incertaine, mais une chose est sûre : les Enseignants-Chercheurs ne comptent plus attendre. Le gouvernement a désormais quelques jours pour éviter une crise majeure

Alpha Amadou Diallo