Lors de la récente réunion du comité d’orientation et de coordination stratégique pour la consolidation de la paix en Guinée, le Premier ministre Bah Oury a mis en lumière les efforts déployés par les autorités de la transition en faveur de la réconciliation nationale.

Il a souligné les mesures concrètes prises, notamment les assises nationales, qui ont conduit à l’élaboration d’un document global sur la réconciliation. Toutefois, Bah Oury a insisté sur l’importance d’une maturité collective de la société guinéenne, essentielle pour instaurer une compréhension, une acceptation et un engagement nécessaires à la paix durable.

« Depuis la prise de pouvoir le 5 septembre 2021, l’objectif central du président de la République, le général Mamadi Doumbouya, a été de convoquer des assises nationales. Ces rencontres ont permis à la population d’exprimer ses souffrances et frustrations accumulées, avec pour but de formuler des recommandations pertinentes en faveur de la paix, de la cohésion et de la réconciliation nationale. Ce travail a déjà abouti à 45 recommandations significatives », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a également salué l’appui du système des Nations-Unies, notamment à travers l’Office des droits de l’homme, qui a joué un rôle crucial dans l’avancement de ce processus de réconciliation. « Un document global pour la réconciliation nationale a été élaboré et est en attente de quelques ajustements pour validation. Cela témoigne de la volonté politique des autorités de la transition », a-t-il ajouté.

Bah Oury a souligné que la paix ne se construit ni rapidement ni facilement. « Chaque étape requiert une attention particulière, car de nouvelles menaces et conflits peuvent surgir à tout moment », a-t-il prévenu. Il a insisté sur la nécessité d’une capacité organisationnelle pour rassembler tous les acteurs et prévenir les divisions.

Enfin, il a conclu en affirmant que « l’engagement interne à réfléchir et à remettre en question est essentiel pour instaurer une gouvernance vertueuse. Cela permettra d’éviter que des sociétés perturbées, face à de nouveaux défis, ne plongent dans le désordre et d’assurer qu’elles progressent de manière cohérente vers la consolidation de la paix et le développement ».

Aziz Camara