Le 8 novembre 2024, Paris – Une lueur de défi se lève dans la diaspora guinéenne en France. L'Antenne des Forces Vives de Guinée en France refuse de se taire face à l’organisation d’un rassemblement pro-junte, orchestré par le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, à travers son mouvement CERAG. Ce rassemblement, prévu le 9 novembre 2024 dans la capitale française, suscite l’indignation, d’autant plus qu’il coïncide tragiquement avec le quatrième mois de la disparition forcée de Foniké Menguè et Billo Bah, arrêtés par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) le 9 juillet dernier.

Pour les Forces Vives, il ne s’agit pas seulement d’un simple soutien, mais d’une opération de propagande délibérée, menée à coups de financements publics détournés, pour légitimer une junte militaire accusée de multiples exactions. Depuis des mois, la campagne de manipulation orchestrée par le CNRD dépasse les frontières guinéennes, se répercutant jusqu’à Paris avec la bénédiction de l’ambassade de Guinée. Le but est limpide : rallonger indéfiniment une transition censée prendre fin le 31 décembre 2024.

En Guinée, le silence est imposé par la répression, mais en France, l'intimidation ne passera pas. Tel est le message des Forces Vives, qui appellent les Guinéens de France à se mobiliser massivement ce samedi, dès midi, au 30 rue Cabanis, dans le 14e arrondissement de Paris. Il s’agit de montrer à Ousmane Gaoual Diallo et à ses soutiens que leur campagne ne sera pas reçue sans contestation.

Cette mobilisation est plus qu’une réponse, c’est un cri de résistance. Elle exhorte la diaspora guinéenne à se tenir debout, unie et solidaire, pour dénoncer toute tentative de prolonger la dictature sous couvert de propagande. Le message est clair : la Guinée ne se laissera pas asservir par la peur ou l’oppression. La liberté et la justice doivent l’emporter.

« Ensemble, nous vaincrons », conclut avec force l'Antenne des Forces Vives de Guinée en France.

Alpha Amadou Diallo