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Ce vendredi 15 novembre, le Barreau de Guinée a célébré sa rentrée solennelle sous la présidence du Premier ministre Bah Oury. Derrière cet événement, apparemment rituel, résonne une profonde ambition : la refondation de l'État de droit en Guinée. À travers ses mots, le chef du gouvernement a voulu rendre hommage à la place centrale de la justice dans la société, dans un contexte de transition délicate.

« La rentrée solennelle des avocats est plus qu’un simple rituel, surtout en cette période où nous repensons notre État. C'est une preuve vivante de l'importance de la justice dans la construction d'une société démocratique et équitable », a-t-il déclaré avec gravité. Le Premier ministre n’a pas manqué de rappeler que la justice n'est pas seulement une institution, mais un rempart porté par des hommes et des femmes dévoués. Des avocats, des magistrats, des greffiers qui, chaque jour, donnent sens aux valeurs de liberté, de droits humains et d'équité.

Bah Oury, toujours prompt à reconnaître la dimension humaine derrière les fonctions officielles, a souligné : « Vous êtes bien plus que des prestataires de services juridiques. Vous êtes les voix des sans-voix, les protecteurs des opprimés, les artisans de la justice sociale. En un mot, la sentinelle du respect des lois. » Ce rôle, loin d’être une simple profession, devient un sacerdoce, une vocation. L’avocat est celui qui, malgré les tempêtes, maintient le cap du droit et de l’éthique.

L’article 12 de la Charte, garantissant le droit à l’assistance d’un avocat dès l’interpellation, prend ici une signification cruciale. Le Premier ministre, tourné vers ces hommes et femmes en robe noire, a rappelé avec insistance : « Votre rôle est plus que jamais essentiel. Vous incarnez la résilience face à l’injustice, le courage face aux abus et l’intégrité face aux pressions. »

Cet élan vers une justice forte, ce rêve d'un État de droit pleinement enraciné, ne saurait toutefois se concrétiser sans un soutien réel. Pour Bah Oury, il est impératif de doter ces acteurs de la justice des moyens nécessaires pour accomplir leur mission. « La justice ne peut être forte que si ses acteurs disposent de ce qu’il leur faut pour agir en toute indépendance. Notre engagement envers l’État de droit est ferme », a-t-il martelé.

Au-delà des discours, c’est un appel vibrant, celui de reconnaître que sans une justice forte, aucun État ne saurait prétendre à la paix, ni à la prospérité. Les avocats, par leur combat quotidien, nous rappellent que la justice n’est pas un concept abstrait, mais une réalité à bâtir, pierre après pierre, mot après mot, acte après acte.

Algassimou L Diallo