En déplacement à Labé dans le cadre d’une tournée nationale de sensibilisation sur l’avant-projet de la nouvelle constitution, Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition (CNT), a tenu un discours ferme samedi dernier. Il a insisté sur la nécessité d’une loi fondamentale qui reflète les valeurs culturelles authentiques de la Guinée.
Une identité culturelle au cœur du débat
Devant une foule attentive, Dansa Kourouma a affirmé que la Guinée ne devait pas se limiter à son étiquette de "scandale géologique". Selon lui, la richesse véritable du pays réside dans sa diversité culturelle.
« Nous sommes un scandale culturel, une mosaïque de communautés et de valeurs sociales et culturelles, inspirées par la vérité, les luttes armées contre la domination et les luttes spirituelles pour faire de l’islam la religion suprême de notre pays, » a-t-il déclaré.
Un verrou constitutionnel renforcé
Sur un ton catégorique, le président du CNT a annoncé que toute tentative de modifier ou d’abroger la future constitution serait désormais illégale et considérée comme un acte de haute trahison. Il a rappelé que seul le peuple serait habilité à intervenir sur cette question.
« Désormais, toute campagne pour la révision de la constitution est un délit de haute trahison. Ceux qui s’y risquent encourent une peine de prison allant de 6 mois à 2 ans, » a-t-il prévenu.
Ce message s’inscrit dans la volonté des autorités de transition de consolider les bases juridiques du pays et de prévenir les dérives ayant marqué le passé politique de la Guinée. L’avant-projet de constitution, en cours de vulgarisation, semble donc vouloir instaurer des mécanismes stricts pour protéger la souveraineté populaire.
Reste à savoir comment cette démarche sera accueillie par les citoyens et les acteurs politiques, alors que le débat sur la nouvelle constitution reste ouvert.
Abdoul chaolis Diallo