La commune de Sonfonia détient le triste record du plus grand nombre de zones criminogènes à Conakry, selon Fallou Doumbouya, procureur général près de la Cour d’appel de la capitale guinéenne. Sur un total de 440 zones à risque recensées à travers les différentes communes, Sonfonia en concentre 21 %.
Une situation préoccupante
Lors d’un récent point de presse, le procureur Doumbouya a alerté sur une « recrudescence de la criminalité et de la délinquance » dans toutes les communes de Conakry. Les statistiques présentées dressent un tableau sombre : Matoto compte 7 % des zones criminogènes, Kaloum 3 %, Lambandji 9 %, Ratoma 7 %, Kassa 3 %, Matam 5 %, Dixinn 13 %, Sanoya 5 %, Tombolia 9 %, Maneya 1 %, Kagbellen 6 % et Gbessia 10 %.
Des actions pour inverser la tendance
Face à cette montée en flèche de l’insécurité, le procureur général déplore une surcharge carcérale liée à l’inefficacité des mécanismes de prévention. « Nous avons constaté qu’il y a une pléthore de détenus. La mission de prévention semble avoir failli. Il est donc urgent de mobiliser tous les acteurs concernés », a-t-il martelé.
En réponse, des opérations conjointes entre la police et la gendarmerie ont été lancées. « Ces actions ne seront pas de simples feux de paille. Elles seront menées de manière continue, car la paix et la sécurité sont des impératifs pour toute société », a assuré M. Doumbouya.
Des moyens mobilisés
Affichant une détermination sans faille, le procureur se veut rassurant : « Nous avons l’engagement, les ressources matérielles et humaines nécessaires pour éradiquer ces fléaux qui minent notre société. »
Ces mesures, bien que prometteuses, devront s'inscrire dans la durée pour restaurer durablement la sécurité dans la capitale guinéenne.