Assign modules on offcanvas module position to make them visible in the sidebar.

Testimonials

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Sandro Rosell
FC Barcelona President

Nous avons 543 invités et aucun membre en ligne

Note utilisateur: 0 / 5

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Conakry – La capitale guinéenne bruisse de rumeurs et d’indignation depuis la révélation d’un scandale financier d’une ampleur sans précédent. Le détournement présumé de 700 milliards de francs guinéens (environ 82 millions de dollars) à la Direction nationale des Douanes met en lumière les failles systémiques de la gestion publique, tout en ébranlant l’image d’un État en lutte contre la corruption.

Une intervention musclée du président Doumbouya

Face à l’ampleur de la fraude, le président Mamadi Doumbouya s’est personnellement impliqué. Selon des sources officielles, le chef de l’État a suivi de près l’enquête, ordonné l’arrestation des principaux suspects et supervisé les opérations pour colmater les brèches du système. Lors d’une intervention à la Radiotélévision Guinéenne (RTG), le ministre du Budget, Facinet Sylla, a salué cette implication directe : « Le président a géré cette situation de manière très rapprochée. Il a fermé les failles et s’est assuré que les responsables soient traduits en justice. »

Le réseau frauduleux mis à nu

Au centre du scandale se trouve la plateforme numérique GUICHEG (Guichet unique du commerce extérieur). Créée pour moderniser les opérations douanières, cette plateforme a pourtant été détournée par des agents malveillants. Des dérogations permettant un traitement manuel temporaire ont été prolongées indûment, offrant un terrain fertile pour les malversations.

« Certains ont exploité ces failles pour opérer en toute impunité, occasionnant des pertes colossales pour l’État », a expliqué Facinet Sylla. Ce système frauduleux impliquait des douaniers et des transitaires, qui ont manipulé les circuits financiers pour siphonner des fonds publics.

Une justice en action

Dix hauts responsables des douanes, parmi lesquels le Directeur Général, le Général Moussa Camara, sont actuellement sous les verrous. Ils font face à des accusations graves : faux et usage de faux, corruption, détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et complicité. Cependant, le ministre du Budget insiste sur le respect de la présomption d’innocence : « La justice suit son cours, et nous veillons à ce que tout soit fait dans les règles. »

Vers une refonte du système douanier ?

Ce scandale met en exergue les lacunes structurelles des mécanismes de contrôle et de surveillance des finances publiques. Pour éviter de telles dérives à l’avenir, le gouvernement envisage d’accélérer la numérisation complète des opérations douanières. Cette transition est perçue comme cruciale pour rétablir la confiance des citoyens et consolider la lutte contre la corruption, qui figure parmi les principales promesses du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).

Conakry attend avec impatience les résultats de cette opération coup de poing. Entre espoir de justice et crainte de nouvelles désillusions, la population guinéenne scrute les moindres gestes des autorités dans cette affaire qui pourrait bien redéfinir les bases de la gouvernance publique.

Alpha Amadou Diallo