La police routière de Mamou a présenté, ce jeudi, son bilan annuel des accidents de la circulation pour l’année 2024. Un constat inquiétant : six décès ont été enregistrés dans la commune urbaine, endeuillant de nombreuses familles. Les principales causes identifiées restent l’excès de vitesse et le non-respect du code de la route.

Lors d’une déclaration officielle, Ernest TimaYemalo, chef du service général du commissariat spécial de la police routière de Mamou, a dévoilé des statistiques précises.

« Cette année, nous avons enregistré 94 accidents de la circulation dans la ville de Mamou. Parmi eux, on dénombre 6 accidents mortels, 152 blessés graves et 123 blessés légers. Les dommages matériels importants s’élèvent à 84 cas, tandis que 208 dommages légers ont été signalés. Ces accidents impliquent 35 voitures et 68 motos, avec une prédominance marquée des motos », a-t-il détaillé.

Fait notable : aucun accident n’a été signalé les 24 et 31 décembre, des dates souvent marquées par une hausse des incidents dans la région.

Des facteurs récurrents à l’origine des drames

Ernest TimaYemalo a également mis en lumière les facteurs aggravants derrière ces tragédies routières.

« L’excès de vitesse, l’occupation anarchique des voies, la conduite par des mineurs, l’ignorance du code de la route et la conduite en état d’ivresse figurent parmi les principales causes. J’invite les conducteurs à faire preuve de prudence et à respecter scrupuleusement les règles de conduite », a-t-il exhorté.

Une légère amélioration par rapport à 2023

Si les chiffres de 2024 restent préoccupants, ils marquent une baisse notable par rapport à 2023. Cette année-là, 142 accidents avaient été enregistrés à Mamou, avec un bilan humain et matériel encore plus lourd.

Mamou, carrefour stratégique en Guinée, continue de payer un lourd tribut à l’indiscipline routière. La police appelle à une mobilisation collective pour inverser cette tendance et sauver des vies.

Oumou Banina  Bah