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Depuis des décennies, une idée fausse persiste dans nos esprits : « Les mines ne développent pas un pays. » Une affirmation hasardeuse qui ressemble davantage à une tentative de déstabilisation qu’à une réalité fondée. Pourtant, lorsque nous observons les pays arabes qui ont bâti leur prospérité sur le pétrole, une question s’impose : pourquoi la Guinée, dotée d’immenses richesses minières, ne pourrait-elle pas suivre le même chemin ?

Les mines, un levier ignoré du développement

Les ressources minières, tout comme le pétrole, sont des trésors capables de transformer le destin d’une nation. Leur potentiel est immense, mais tout repose sur deux piliers essentiels : une gestion rigoureuse et une stabilité économique et politique. Une exploitation judicieuse des mines peut générer des emplois, accroître les revenus fiscaux, favoriser les exportations et attirer des investissements étrangers. Ces opportunités, bien exploitées, peuvent ouvrir la voie à un développement harmonieux et durable.

Des emplois pour des milliers de Guinéens

Les mines, c’est avant tout une source directe et indirecte d’emplois. Des géants comme Rio Tinto en sont la preuve vivante : plus de 6 000 emplois créés, dont 85 % pour des Guinéens. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, car le secteur minier guinéen compte aujourd’hui 11 grandes sociétés actives. Imaginez l’impact de ces entreprises sur la vie de milliers de familles, sur la réduction de la pauvreté et sur l’amélioration des conditions de vie.

Une manne fiscale pour des infrastructures

Les mines représentent une aubaine pour les finances publiques. Entre taxes et redevances, elles permettent de financer des infrastructures vitales comme les routes, les écoles, les hôpitaux ou encore les logements sociaux. Prenons Rio Tinto, encore une fois : 20 milliards de dollars investis. Voilà de quoi révolutionner le paysage guinéen si ces fonds sont utilisés à bon escient.

Exportations et intégration à l’économie mondiale

Avec plus de 25 % du PIB national provenant des mines, ce secteur est un moteur économique majeur. Les devises étrangères qu’il génère renforcent notre intégration à l’économie mondiale. Une exploitation stratégique des ressources pourrait nous permettre de sortir définitivement du carcan d’une économie fragile et dépendante.

Simandou : le rêve qui attend de devenir réalité

Le projet Simandou incarne parfaitement cette promesse. Découvert en 1970 sous le régime d’Ahmed Sékou Touré, ce projet est resté dans les tiroirs jusqu’à sa relance en 2022. Grâce à l’accord-cadre signé sous la présidence du colonel Mamadi Doumbouya, Simandou devient une réalité : 15 milliards de dollars d’investissements pour une durée de 35 ans. Au programme, un chemin de fer de 670 km traversant toutes les régions naturelles de la Guinée, un port en eau profonde à Forécariah, et des retombées économiques et sociales inédites.

Un avenir dépendant de la gouvernance

Le véritable défi reste toutefois la gouvernance. Avec une gestion rigoureuse et une répartition équitable des richesses, la Guinée pourrait utiliser ses ressources pour développer des secteurs clés comme l’agriculture, la santé, l’éducation ou encore l’élevage. En clair, tout dépend de la vision de nos dirigeants.

Il est temps de mettre fin à cette redondance qui attribue nos difficultés à une soi-disant « malédiction des ressources ». Ce n’est pas une fatalité, mais un appel à l’action. Les mines peuvent bel et bien transformer la Guinée, si tant est que nous en ayons la volonté politique et la rigueur nécessaire.

Alors, sortons de ce carcan de résignation. Nos ressources ne sont pas une malédiction, mais une chance à saisir. La question n’est pas de savoir si les mines peuvent développer un pays, mais plutôt si nous sommes prêts à libérer leur potentiel.


Condé Mohamed, également connu sous le nom de Condé Le Juriste, réécrit par Amadou Diallo.