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Kankan, Haute-Guinée - Aux barrages de contrôle routier à l'entrée et à la sortie de Kankan, la scène se répète inlassablement. Des automobilistes et des passagers, souvent excédés, glissent des billets froissés dans les mains des agents de sécurité en faction. Pour les usagers de la route, impossible d'échapper à ces exigences monétaires injustifiées, un phénomène devenu monnaie courante sur les axes reliant Kankan à Conakry, Kissidougou, Siguiri et Kérouané.

Cette semaine, la tension est montée d'un cran lorsqu'un incident a éclaté à un poste de contrôle. Un voyageur a été blessé lors d'une altercation avec un agent, accusé d'avoir dépassé les bornes. L'affaire a rapidement fait grand bruit dans la ville, attisant la colère des citoyens et attirant l'attention des autorités judiciaires.

Face à la montée des plaintes, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, Marwane Baldé, a pris la parole dans un entretien exclusif avec notre correspondant régional. Son message est clair : la tolérance zéro sera appliquée contre ces pratiques.

"Aucun citoyen ne doit faire l’objet de rançon au niveau des barrages, surtout les citoyens de la République de Guinée. Tout citoyen en situation irrégulière doit être soumis à une procédure légale. Les taxes, lorsqu’elles sont dues, doivent être versées au Trésor public et non à un individu", a-t-il martelé.

Le magistrat ne s'est pas arrêté là. Il a également prévenu que les agents impliqués dans ces pratiques seront systématiquement poursuivis. "Le défaut d’identification ne peut en aucun cas justifier un paiement direct à un gendarme ou un policier. Tout agent coupable de ce délit sera poursuivi pour concussion."

Dans les rues de Kankan, l’intervention du procureur est accueillie avec soulagement, mais aussi avec scepticisme. "C’est bien de faire des déclarations, mais est-ce que ça va changer quelque chose ?", s’interroge Mamadou, un chauffeur de taxi interurbain. "Les policiers vont-ils vraiment arrêter ces rackets ?"

Pour beaucoup, l'annonce de mesures strictes est une première étape, mais le véritable test réside dans leur application effective. Le procureur, de son côté, assure que des contrôles seront intensifiés et que les agents pris en flagrant délit subiront les rigueurs de la loi.

Alors que la population reste en attente de changements concrets, une question demeure : la justice aura-t-elle les moyens de régler ce fléau bien ancré ?

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Sibé Fofana