Samedi 22 février 2025, au siège de l’Union des Forces Républicaines (UFR), l’assemblée générale hebdomadaire du parti a pris une tournure critique. Alya Kolon Bangoura, membre du bureau exécutif national, a dénoncé l’interruption des cours dans plusieurs établissements scolaires de Kindia, en marge de l’immersion gouvernementale.

Selon lui, cette initiative est injustifiée. « Les services déconcentrés du gouvernement sont censés remonter les informations au sommet de l’État sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas », a-t-il déclaré, pointant du doigt une instrumentalisation politique de cette mission.

Loin d’une simple prise de contact avec la population, l’immersion gouvernementale aurait, selon l’opposant, servi de prétexte à une vaste opération de mobilisation en faveur des autorités. « Ils ne sont pas partis en immersion pour s’enquérir des réalités, ils sont en campagne. Et dans ce cadre, nous avons constaté certaines choses : ils ont instruit les responsables des écoles de suspendre les cours du jeudi 20 au samedi 22 février afin de mobiliser les élèves pour soutenir le CNRD », a-t-il fustigé.

Sur le terrain, de nombreux témoignages semblent corroborer ces accusations. Des parents d’élèves s’indignent de la politisation de l’éducation, tandis que des enseignants, sous couvert d’anonymat, confirment avoir reçu des consignes strictes de fermeture temporaire.

Si les autorités n’ont pas encore réagi à ces allégations, cette polémique relance le débat sur l’ingérence politique dans le système éducatif et l’usage des institutions publiques à des fins partisanes. Une situation qui ne manque pas d’inquiéter l’opposition et la société civile.

Saliou Keita