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La CEDEAO a tranché. Après des années de discussions et de projections, le tracé de la grande autoroute Praia-Dakar-Abidjan est enfin validé. Un projet titanesque de plus de 3 000 kilomètres qui traversera huit pays, dont la Guinée. Une aubaine pour Conakry ? Peut-être. À condition de ne pas se contenter d’être un point de passage.

Un ruban d’asphalte pour relier l’Afrique de l’Ouest

La décision est tombée à Banjul, où experts et responsables de la CEDEAO se sont réunis du 26 au 28 février 2025. Leur mission : finaliser le tracé de cette infrastructure censée booster l’intégration régionale. Du Cap-Vert à la Côte d’Ivoire, en passant par le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, cette autoroute ambitionne de désenclaver des territoires entiers et de fluidifier les échanges commerciaux.

Pour la Guinée, cette route est une chance. Avec Conakry comme point de passage, le pays peut se positionner en plaque tournante du commerce ouest-africain. Mais encore faut-il avoir les infrastructures pour l’accompagner. Car une autoroute, aussi moderne soit-elle, ne transforme pas un pays par magie.

Une opportunité… à condition de savoir la saisir

« Cette autoroute va changer la dynamique régionale », assure un expert en infrastructures présent à Banjul. Certes. Mais quel sera le véritable rôle de la Guinée dans cette transformation ? Un simple pays de transit ou un hub commercial structurant ?

Les opportunités économiques sont indéniables : réduction des coûts de transport, attractivité accrue pour les investisseurs, accélération des échanges. Mais sans politique d’accompagnement, la Guinée risque de ne voir passer que des camions, sans en récolter les bénéfices. Routes secondaires, ports performants, logistique adaptée… Autant d’enjeux qui restent en suspens.

Un projet d’intégration ou une route vers nulle part ?

Avec cette validation, la CEDEAO donne enfin corps à une infrastructure attendue depuis des décennies. Reste à savoir comment chaque pays saura l’exploiter. Pour Conakry, l’autoroute Praia-Abidjan est une promesse, mais aussi un test : celui de sa capacité à se positionner en acteur clé du commerce régional. Car une route, ce n’est pas juste du bitume. C’est un levier de développement. À la Guinée d’en faire plus qu’un simple passage.

Alpha Amadou Diallo