Conakry, 12 mars 2025 – Il est un peu plus de 23 heures lorsque les premières lueurs de l’incendie embrasent le ciel du marché Madina, le plus grand centre commercial de Conakry. En quelques minutes, les flammes dévorent tout sur leur passage. Une vingtaine de magasins, des boutiques et plusieurs habitations partent en fumée.
L’origine du sinistre ? Un court-circuit, selon les témoignages recueillis sur place. La panique s’empare rapidement des riverains. « Nous étions là quand soudain, un éclair bleu a jailli, puis le feu s’est propagé à une vitesse incroyable », raconte un témoin, encore sous le choc.
Sur les lieux, l’odeur âcre de la fumée se mêle aux sanglots des commerçants, impuissants face au désastre. Parmi eux, Aïssatou, vendeuse de vêtements de luxe, contemple les cendres de son magasin situé au troisième étage. « Tout est parti… Mes bazins, mes habits de valeur… », murmure-t-elle avant d’éclater en sanglots.
Les flammes, attisées par le vent, n’ont laissé aucune chance aux boutiques environnantes, dont plusieurs appartiennent à des commerçants chinois spécialisés dans le prêt-à-porter. Malgré l’intervention des sapeurs-pompiers, le feu a tout consumé avant d’être maîtrisé aux premières heures du matin.
Au moment où nous écrivons ces lignes, les forces de sécurité bouclent la zone, interdisant tout accès, sauf aux médias. Aucun décès n’a été signalé, mais les pertes matérielles sont inestimables. Pour les commerçants de Madina, cette nuit restera gravée comme l’une des plus sombres de leur vie.
Affaire à suivre…
Fatimatou Diallo