Le soleil commençait à décliner doucement sur Conakry, projetant une lueur dorée sur la ville quand la nouvelle se propagea, frappant les cœurs d’un coup sourd : Nenen Binta Koroun n'était plus. Cette femme, pilier de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), venait de tirer sa révérence, laissant derrière elle un vide immense. Pour Cellou Dalein Diallo, leader du parti, cette disparition était plus qu’une perte politique ; c’était celle d’une figure maternelle. « Avec le rappel à Dieu de Nenen Binta Koroun, l’UFDG perd une grande militante, et moi, une maman affectueuse et attentionnée », confia-t-il, ému.

Binta Koroun n’était pas seulement une présence parmi les nombreuses assemblées du parti ; elle incarnait une flamme inébranlable, une dévotion qui inspirait. Sa place, toujours marquée par une énergie communicative, faisait d’elle une âme profondément respectée au sein de la formation politique. « C’était une militante loyale et dévouée », répéta Cellou Dalein Diallo, le regard perdu dans le souvenir de ces jours où elle apportait son sourire et sa détermination sans faille.

Nenen Binta Koroun n’a pas quitté ce monde en silence. La veille de son départ, elle assistait encore, fidèle au poste, à la réunion hebdomadaire du parti, entourée de ses camarades, comme pour une ultime veillée militante. Le lendemain, elle s’éteignit à Conakry, laissant ses compagnons endeuillés. Lors de ses funérailles, le quartier de Hafia, dans la commune de Dixinn, s’est teinté de recueillement. La prière de 14 heures scella son départ, mais son souvenir, lui, ne quittera jamais ceux qui ont croisé son chemin.

Dans chaque discours prononcé en sa mémoire, sa « générosité légendaire » et sa constance ont résonné. Pour l’UFDG et pour Cellou Dalein Diallo, son héritage est celui d’une militante engagée, d’une femme au grand cœur dont la lumière continuera d’illuminer les luttes et les espoirs du parti.

Alpha Amadou Diallo