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Au Liban, la première journée de trêve, mercredi 27 novembre, a été marquée par le retour de milliers de déplacés vers le sud, l’est ou encore la banlieue sud de Beyrouth : des régions qui ont été pilonnées par l’armée israélienne. Mais tous ne pourront pas se réinstaller en raison des destructions, partout visibles dans la banlieue-sud de la capitale.

Des dizaines de milliers de personnes ont repris le chemin de leur maison au Liban après la trêve annoncée avec Israël. Il y a eu près d'un million de déplacés, surtout dans le sud du pays. Néanmoins, après deux mois de guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah, les destructions sont immenses dans certaines régions, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth où les habitants reviennent peu à peu. 

Un balai à la main, Afif déblaie des débris de verre de la rue de Chiyah où se trouvent son appartement et son magasin. De la fumée s’élève encore d’un immeuble, bombardé quelques heures avant la trêve. « À cet endroit, il y avait un café, une pâtisserie, un mécanicien. Toutes ces frappes… la guerre revient tout le temps. Chez moi, il y a un peu de dégâts. Et ici, du verre brisé. Ce n’est pas grave », relativise l'habitant. 

Khodr, pharmacien, travaille dans la zone, mais n’est pas encore revenu y vivre : « Pas encore, peut-être dans quelques jours, pour vérifier l’électricité, voir ce qui se passe. Je crois que cette guerre a été plus violente que celle de 2006, sur une plus grande échelle : plus de victimes, beaucoup de maisons détruites. Je me sens en sécurité : nous avons dû ouvrir pendant la guerre, donc maintenant, c’est beaucoup mieux, je n’ai pas besoin de partir à la hâte. »

Çà et là, le long des rues de la banlieue sud, des tas de ruines : ce qui reste d’immeubles mis à terre. Les rues sont boueuses, mélange de cendres, de poussière et de pluie. Des passants se protègent d’un masque sur le visage : partout, une odeur âcre imprègne la banlieue sud de Beyrouth. 

Source : Rfi