Plusieurs millions d'Israéliens du centre du pays ont encore dû sauter de leur lit en pleine nuit, entre le 24 et le 25 décembre, pour se réfugier dans les abris anti-bombes. Les sirènes ont retenti à 4h30 locales après qu'un missile visant Israël a été tiré par les Houthis depuis le Yémen. C'est le quatrième tir de ce type en huit jours. L'État hébreu prépare sa réponse.
Les rebelles houthis yéménites ont revendiqué un nouveau tir de missile en direction d'Israël, où les forces armées ont annoncé l'interception d'un projectile de même type tiré à partir du Yémen. Un « missile balistique hypersonique Palestine 2 a touché sa cible avec succès », a déclaré le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, précisant que les rebelles avaient visé « un objectif militaire » à Jaffa, dans le sud de Tel-Aviv.
L'armée israélienne avait, pour sa part, indiqué plus tôt sur Telegram avoir intercepté « un missile (...) lancé depuis le Yémen » avant que celui-ci ne « pénètre le territoire israélien ». Par mesure de précaution face à d'éventuelles chutes de débris, des sirènes ont donc été déclenchées après le tir du projectile « dans plusieurs zones du centre d'Israël », selon la même source.
Israël prépare sa réponse à l'attaque
Israël prépare sa réponse, mais l'État hébreu hésite à viser les Houthis ou l'Iran. Un vrai dilemme dont la presse locale se fait l'écho en Israël mercredi 25 décembre, rapporte notre envoyé spécial à Jérusalem, Pierre Olivier. Un dilemme qu'il va falloir trancher rapidement, car l'interception des missiles par le système anti-aérien Arrow coûte cher : 4 millions de dollars par engin intercepteur.
Alors, toute la question est de savoir qui frapper pour faire cesser ces attaques. L'Iran, qui fournit les missiles aux Houthis ? Ou les Houthis, qui tirent ces engins depuis le Yémen ? Plusieurs points de vue s'opposent.
Le Mossad préconise de frapper l'Iran
Un haut responsable de l'armée estime qu'il ne sert à rien de viser l'Iran, car les Houthis sont plus indépendants que le Hezbollah, et qu'ils continueront malgré tout à cibler l'État Hébreu. Le ministre de la Défense, lui, a déclaré mardi 24 décembre qu'il ne se résignerait pas au fait que les Houthis attaquent Israël, sans faire mention de l'Iran.
Enfin, le chef du Mossad – les renseignements extérieurs israéliens – préconise, lui, de frapper l'Iran, pour tarir la menace à la source. C'est maintenant au Premier ministre de trancher. Ces quinze derniers mois, lorsqu'il y avait un désaccord entre l'armée et le Mossad, Benyamin Netanyahu a toujours suivi l'avis du Mossad.
Rfi