En Syrie, un maire accusé d'être lié au régime de Bachar el-Assad a été exécuté publiquement par des hommes envoyés par les nouvelles autorités de Damas. Leurs combattants continuent de faire face à de nombreuses attaques menées par des loyalistes armés. Des opérations sont menées par le service de sécurité du groupe Hayat Tahrir Al-Sham (HTS), au pouvoir à Damas, dans le réduit alaouite entourant Tartous et Lattaquié, sur la côte syrienne.
Le pick-up du service de sécurité d'Hayat Tahrir Al-Sham (HTS) file à toute allure à travers Tartous, sur la côte ouest de la Syrie. À l'intérieur, quatre combattants surveillent les alentours. Les fusils AK-47 sont chargés, prêts à être utilisés. Une opération est lancée chaque fois qu'un loyaliste armé est repéré et il faut faire vite, explique un combattant au volant :
« Nous avons peu de temps pour atteindre notre cible, alors, nous sommes obligés de rouler ainsi. Si nous sommes en retard ne serait-ce que d'une seconde, les loyalistes s'échappent. »
Ces dernières semaines, des dizaines de combattants d'HTS ont été pris en embuscade, puis tués. D'autres ont été blessés, comme Abu Khalil, à l'arrière du pick-up. La balle est toujours enfoncée dans sa jambe. « Heureusement, nous avons déjà réussi à en capturer beaucoup, se réjouit-il. Nous avons aussi trouvé quelques armes et des voitures. Nous avons de toute façon toujours une patrouille qui circule, afin que les habitants se sentent en sécurité dans la ville. »
L'affrontement plutôt que la réédition
À la chute du régime, nombre de ces loyalistes se sont enfuis par le Liban. Ceux qui sont restés se sont repliés dans les villages, les forêts et les montagnes alaouites. Ils préfèrent aujourd'hui se battre plutôt que de se rendre.
« On leur promet que le régime reviendra à nouveau. Le gouvernement iranien d'Ali Khamenei, allié de Bachar el-Assad, a fait des déclarations dans ce sens sur les réseaux sociaux, explique Abu Khalil. Il leur a dit qu'il fallait seulement être patient. »
Ce jour, impossible de débusquer des loyalistes : la patrouille rentrera bredouille, avant de repartir le lendemain matin.
Rfi