Aux États-Unis, l’administration Trump et en particulier le milliardaire Elon Musk continuent leur travail pour sabrer dans les dépenses budgétaires. Plusieurs agences fédérales sont d’ores et déjà à l’arrêt et les employés fédéraux sont incités à démissionner. Mais tous ne l’entendent pas de cette oreille.
Ils sont quelques centaines à la mi-journée, juste au nord du Capitole, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Ils sont pour la plupart fonctionnaires fédéraux et ils sont réunis à l’appel de leur syndicat pour écouter leurs dirigeants, des élus démocrates et surtout pour faire passer un message comme Alexis qui travaille dans la sécurité des transports.
« C’est important pour tout le monde d’être ici aujourd’hui, pour que nous puissions alerter la nation au sujet de la sécurité de nos emplois, la sécurité de nos familles. Et aussi sur ce qu’il se passe avec la nouvelle administration et nos inquiétudes. Nous voulons protéger nos employés de la fonction publique et nos agences gouvernementales », explique-t-il.
À quelques pas, Adam, qui lui aussi se contente de donner son prénom, explique qu’il a bien reçu l’offre de démission envoyée à plus de deux millions de fonctionnaires.
Des coupes budgétaires suspendues par la justice
« C’est tellement offensant, parce qu’il y a toutes ces insultes contre les employés fédéraux et il y a des menaces. Et nous avons bien vu ce qui est arrivé avec Musk et Twitter. Ils mentent et c’est une arnaque. Ils essaient juste de faire peur à tout le monde en disant que le boulot va devenir si horrible qu’il vaut mieux démissionner. Et j’ai décidé de faire partie des gens qui s’y opposent en disant que c’est inacceptable », assure-t-il.
Pour l’instant, l’offre est suspendue par la justice, mais l’administration continue à chercher des économies tous azimuts. Au moins 65 000 fonctionnaires ont d'ores et déjà accepté ce programme de démissions, selon la presse américaine.
Malgré tous les recours, le gouvernement a continué de sabrer dans les dépenses publiques, annonçant lundi la mise en sommeil de fait du Bureau de protection des consommateurs de services financiers (CFPB). Censé réguler l'action des banques et protéger leurs clients, il était critiqué depuis sa création, en 2011, par les républicains. Lundi, Donald Trump a également limogé le directeur du Bureau américain pour l'éthique gouvernementale, chargé de lutter contre les conflits d'intérêt au sein de l'appareil d'État.
Source : Rfi