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Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a jugé, mercredi 12 février, « inacceptable pour le monde arabe » de déplacer les Palestiniens de leur territoire.

« Nous, les Arabes, avons combattu l'idée de déplacer les Palestiniens pendant cent ans et nous ne sommes pas prêts à capituler maintenant », a déclaré M. Aboul Gheit devant le sommet mondial des gouvernements organisé à Dubaï en réponse à une question sur l'insistance du président américain Donald Trump à vouloir vider la bande de Gaza de ses habitants. Recevant mardi le roi Abdallah II de Jordanie à la Maison Blanche, M. Trump a une nouvelle fois dit sa volonté d'engager un développement immobilier de la bande de Gaza vidée de ses habitants.

Demain, la Cisjordanie ?

« L'attention se porte aujourd'hui sur le bande de Gaza et elle se portera demain sur la Cisjordanie avec pour objectif de vider la Palestine historique de ses habitants d'origine », a déclaré M. Aboul Gheit. « Ceci est inacceptable pour le monde arabe », a-t-il ajouté.  M. Aboul Gheit a par ailleurs confirmé la tenue, le 27 février, en Égypte d'un sommet d'urgence sur la question palestinienne, ajoutant que les pays arabes avaient deux semaines pour élaborer une position commune à ce sujet.

Les pays arabes ont fermement rejeté la proposition de M. Trump, insistant sur l'objectif d'une solution à deux États du conflit israélo-palestinien, avec un État palestinien indépendant au côté d'Israël. Pour les Palestiniens eux-mêmes, qui ont également condamné cette proposition, un déplacement évoque la Nakba (« Catastrophe » en arabe), terme désignant l'exode massif qui a suivi la création de l'État d'Israël en 1948.

Israël rejette toujours la solution à deux États

Plusieurs centaines de milliers de Palestiniens avaient alors fui ou avaient été chassés de chez eux pour se réfugier dans les pays voisins ou ce qui allait devenir à l'issue de la première guerre israélo-arabe en 1948 la Cisjordanie et la bande de Gaza, selon l'ONU. Après la guerre israélo-arabe de 1967, Israël a occupé Jérusalem-Est et la Cisjordanie, qui restent sous occupation jusqu'à ce jour, et Gaza, d'où Israël s'était retiré en 2005.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a pris en 2007 le pouvoir dans la bande de Gaza, à laquelle Israël a imposé un blocus pendant plus de quinze ans, avant le déclenchement de la guerre dans le territoire palestinien après l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Gaza a été ravagée par quinze mois de guerre avant un cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Israël rejette la solution de deux États pour régler le conflit. 

Rfi