L'Irak a salué l'appel d'Abdullah Öcalan, le fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) emprisonné en Turquie, à dissoudre son groupe, parlant d'une avancée « positive » pour renforcer la sécurité et la stabilité régionales.
Le fondateur du PKK, organisation considérée « terroriste » par la Turquie, a appelé jeudi 27 février à tourner la page de la lutte armée. Il s'agit d'« une étape positive et importante pour établir la stabilité dans la région », a réagi le ministère irakien des Affaires étrangères dans un communiqué jeudi soir.
Cet appel constitue également « une phase très importante pour renforcer la sécurité, non seulement en Irak (...) mais dans toute la région », a ajouté le ministère, soulignant que « les solutions politiques et le dialogue sont les meilleurs moyens de (...) mettre fin aux conflits ».
Établir des « relations solides » avec la Turquie
Le PKK dispose de bases arrières dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l'Irak, où la Turquie maintient également des bases militaires et mène fréquemment des opérations terrestres et aériennes contre les activistes kurdes. Alors que la présence du PKK en Irak a été une source constante de tensions entre Bagdad et Ankara, le ministère irakien a exprimé l'espoir que le PKK prenne « des mesures rapides » pour déposer les armes, soulignant l'engagement du gouvernement irakien à établir des « relations solides » avec la Turquie voisine.
L'Irak a récemment inscrit le PKK sur la liste des « organisations interdites » mais Ankara lui a demandé de le reconnaître comme un groupe « terroriste ». En août dernier, Bagdad et Ankara avaient signé un accord de coopération militaire visant à établir des centres de commandement et de formation conjoints pour lutter contre le PKK.
Rfi