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Le chanteur pop iranien Mehdi Yarrahi, auteur d'une chanson exhortant les femmes à retirer leurs foulards, a assuré, mercredi 5 mars, qu'il était prêt à payer « le prix de la liberté », après avoir reçu 74 coups de fouet, dans le cadre de sa condamnation.

Mehdi Yarahi avait soutenu le mouvement qui a suivi la mort de MahsaAmini, arrêtée en septembre 2022 et morte en détention pour mauvais port du voile. Il avait été condamné à une peine de prison et 74 coups de fouet pour ses chansons, rappelle notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Dans une vidéo, il a expliqué qu’il n’avait pas demandé l’annulation de cette peine, tout en protestant : « Après un an de résidence surveillée, je suis allé demander mon acte de propriété qui avait été saisi comme caution. Ils m’ont dit que la peine de 74 coups de fouet devait être appliquée. Tout en dénonçant cette peine, je n’ai pas demandé son annulation. »

Mehdi Yarrahi a été arrêté en 2023 puis libéré l'année dernière, et assigné à résidence, après qu'il eut publié la chanson en faveur de la campagne « Femme. Vie. Liberté. ». « Enlève ton voile, le soleil se couche, enlève ton voile, ton parfum améliore l’air qu’on respire », affirmait-il dans cette chanson. 

La sentence comprenait également 74 coups de fouet. « Aujourd'hui, la dernière partie du verdict prononcé par le tribunal révolutionnaire - 74 coups de fouet — a été appliquée », a posté sur X son avocate Zahra Minouei. « L'affaire a été classée. »

Soutiens d'artistes et de Narges Mohammadi

Plusieurs artistes ont dénoncé l’application de cette peine. 

Ainsi, la lauréate du prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi, qui bénéficie d'une libération temporaire après avoir purgé une peine de prison, a déclaré dans un communiqué que la flagellation était une « mesure de rétorsion » pour le soutien apporté par Mehdi Yarrahi aux femmes en Iran. « Les coups de fouet sur le corps de Mehdi sont des coups de fouet contre les femmes fières et résistantes d'Iran et contre l'esprit florissant et puissant de la devise 'Femme. Vie. Liberté' », a-t-elle déclaré.

Cela intervient alors que 209 députés sur 290 ont demandé dans une pétition l’application de la nouvelle loi sur le voile, qui durcit les peines contre les femmes non voilées. Mais le président iranien a rejeté cette demande, en affirmant qu’il refusait la nouvelle loi qui va à l’encontre des intérêts de la population.

C’est donc un nouveau bras de fer entre les ultra-conservateurs et le gouvernement modéré de Massoud Pezeshkian sur le voile qui s’engage.

Source: Rfi