Aux États-Unis, de plus en plus de manifestations sont organisées devant les concessionnaires automobiles de la marque Tesla d’Elon Musk. L’objectif est de s’opposer aux politiques menées par le milliardaire au sein du gouvernement de Donald Trump avec ses coupes budgétaires et licenciements. Certains de ces rassemblements ont terminé avec des actions de désobéissances civiles et des arrestations dans certains cas. 

Faut-il arrêter de rouler en Tesla ? Pour certains Américains, la réponse est oui. À Decatur à côté d’Atlanta, des manifestants espèrent ainsi faire mal au portefeuille de l’homme le plus riche au monde. 

Devant le magasin Tesla local, des dizaines de voitures de la marque sont alignées, dont les rectangulaires dites Cybertruck. À chaque fois qu’un client sort du parking, c’est pour être accueilli par la centaine de manifestants anti-Elon Musk. Jessica Farmer espère ainsi décourager les clients. 

« Si on peut être ici pour faire honte aux personnes d’entrer et acheter un Cybertruck, ça sera plus difficile pour eux d’y aller et en acheter », assure la manifestante. 

Laura Gordon, qui a organisé la manifestation, fait des allers-retours sur ce bord de route pour remercier chacun d’être venu. « C’est très important que les gens comprennent qu’Elon Musk est un responsable politique qui n’a pas été élu, mais qui est en train de détruire la démocratie et il va continuer tant qu’il le peut. C’est très important que les gens abandonnent Tesla en vendant leurs voitures et leurs actions en Bourse et faire tout ce qu’ils peuvent pour affaiblir Elon Musk », explique-t-elle.    

Matt Hunter se sent aujourd’hui moins seul. Cela fait trois semaines qu’il vient presque tous les jours brandir sa pancarte avec certains succès. « Une femme est venue vers nous pour nous dire qu’elle n’en pouvait plus et qu’elle avait vendu sa Tesla pour une autre voiture. C’était très encourageant et a fait notre journée », raconte-t-il. 

Elon Musk a perdu en moins de trois mois plus de 120 milliards de dollars en valeur boursière. C’est un peu moins d’un quart de sa fortune qu’il avait en décembre 2024.

Rfi