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Conakry, le 12 mai 2020 – L’organisation médicale humanitaire internationale Médecins Sans Frontières (MSF) a démarré le 28 avril la prise en charge des patients atteints par la pandémie de COVID-19 au Centre de Traitement des Épidémies (CT-Epi) de Nongo, à Conakry avec une capacité maximale de 75 lits. Cette prise en charge est cruciale alors que le nombre de personnes infectées dans le pays ne cesse de s’accroître et que les capacités d’hospitalisation restent très limitées.

Le Centre de Traitement des Épidémies de Nongo (CTEpi Nongo) est une structure bien connue de MSF. L’organisation humanitaire avait en effet mis sur pied sur fonds propres ce centre en 2015 lors de l’épidémie d’Ebola qui avait durement affecté la Guinée. Plus de 10 milliards de francs guinéens (1 million d’euros) avaient été investis en 2015 par MSF pour bâtir ce centre, avant de remettre sa gestion aux autorités guinéennes.

« Aujourd’hui, face à la nouvelle pandémie de COVID-19 qui touche la Guinée, nous avons réhabilité une bonne partie de la structure pour la remettre aux normes et accueillir les premiers patients» explique KEÏTA Guéya Bonaventure, Coordinateur Technique et Logistique de MSF en Guinée. « La mise sur pied de cette unité de soins était urgente au vu de l’engorgement de l’hôpital de Donka. Dans un premier temps, nous pourrons assurer ici la prise en charge de patients présentant de symptômes légers de la maladie mais ayant besoin d’hospitalisation comme le prévoit la politique nationale de prise en charge »

Un soutien initial de trois mois est prévu par MSF pour le site de Nongo et une augmentation du nombre de lits est

envisageable. L’organisation médicale essaie aussi de faire reconnaitre la prise en charge au centre des cas un peu plus sévères y compris ceux nécessitant un apport en oxygène. L’organisation humanitaire assure également l’alimentation gratuite des personnes admises dans le centre.

« Outre cette réhabilitation et la prise en charge des patients, MSF a aussi mobilisé des promoteurs de santé pour soutenir les mesures de prévention, d’information et de promotion de la santé au centre de traitement de Nongo et des conseillers éducateurs pour l’accompagnement psychosocial des patients. Nous assurons aussi la recherche et le suivi des contacts et la désinfection des maisons des cas confirmés hospitalisés à Nongo. » Explique Dr Kassi NANAN-N’ZETH, Coordinateur Médical de MSF en Guinée.

En dépit de la situation, MSF maintient sa capacité de réponse aux autres épidémies. A Conakry, MSF assure ainsi la prise en charge gratuite des enfants atteints de la rougeole au Centre de santé de Saint Gabriel et la référence et l’appui à la prise en charge gratuite des cas compliqués vers les hôpitaux. En Haute Guinée, MSF appuie la prise en charge gratuite des cas de rougeole admis au service de Pédiatrie de l’Hôpital Régional de Kankan.

Présente depuis 1984 en Guinée, MSF mène depuis des années d’importants projets de lutte contre le paludisme et la malnutrition à Kouroussa ainsi qu’un vaste projet de prise en charge des patients vivant avec le VIH à Conakry. Ces projets se sont aussi impliqués dans la riposte contre le COVID-19 en renforçant les capacités des structures de santé et des communautés appuyées dans leurs zones d’intervention : mise en place de points de lavage, sensibilisation par des promoteurs de santé, etc.

« Outre notre appui au ministère de la santé dans la réponse au COVID-19, notre priorité reste d’assurer la continuité de ses services médicaux vitaux à Kouroussa et Conakry et la réponse aux autres épidémies », explique Arnaud Badinier, chef de mission de MSF en Guinée. « Rougeole, paludisme, VIH… les besoins sanitaires en Guinée restent immenses et le système sanitaire fragile. Avant la pandémie, l’accès aux soins était déjà un défi dans le pays, et il ne faut pas que la pandémie de COVID-19 aggrave la situation. A ce titre, renforcer l’approche communautaire dans la réponse au COVID-19 est nécessaire afin réduire la pression sur les structures sanitaires et garantir un accès équitable à la prise en charge des patients, qu’ils souffrent du COVID-19 ou de toute autre pathologie. »

 

Moussa Thiam