En marge de la 77e session ordinaire du Conseil des ministres de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), tenue ce jeudi 30 janvier, le Premier ministre guinéen, Bah Oury, a affirmé l'engagement de son gouvernement à assurer la préservation des ressources hydriques de la région. Il a ainsi tenu à rassurer les partenaires du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali sur la responsabilité de la Guinée dans la gestion des fleuves transfrontaliers.
Un engagement en faveur de la préservation des cours d'eau
"La Guinée, où prennent naissance la plupart des grands fleuves d'Afrique de l'Ouest, assume et assumera pleinement ses responsabilités vis-à-vis de cette partie du continent", a déclaré Bah Oury. Il a rappelé l'importance de l'eau comme facteur d'union et de développement entre les peuples. « Les fleuves ont toujours été au cœur des civilisations et des empires. Aujourd'hui encore, c'est autour de ces ressources que nous devons bâtir l'avenir », a-t-il souligné.
Le barrage de Koukoutamba, un projet prioritaire
Dans cette dynamique, le Premier ministre a réaffirmé la priorité accordée à la construction du barrage hydroélectrique de Koukoutamba. « Ce projet est essentiel pour assurer une décentralisation efficace des infrastructures et garantir que chaque population se sente concernée et bénéficiaire des investissements en cours », a-t-il expliqué.
Inscription du Fouta Djallon au patrimoine mondial de l’UNESCO
Autre initiative majeure évoquée par Bah Oury : l’inscription du massif du Fouta Djallon au patrimoine mondial de l’UNESCO. « Nous avons décidé de mettre en œuvre cette démarche afin de mieux protéger cet écosystème vital, autour duquel gravitent des millions de personnes dans nos pays », a-t-il annoncé.
Un levier pour la stabilité et la prospérité régionale
Pour le chef du gouvernement, la préservation du Fouta Djallon et de ses bassins versants est essentielle à long terme. « Cette démarche s’inscrit dans une vision de stabilité et de développement. En favorisant des activités économiques autour des cours d'eau, nous pourrons lutter efficacement contre la pauvreté, renforcer la cohésion sociale et consolider la paix dans la région », a-t-il argumenté.
Concluant son intervention, Bah Oury a insisté sur la nécessité pour les quatre pays fondateurs de l'OMVS de regarder vers l'avenir et de renforcer leur coopération. « L'objectif est clair : faire de notre espace une zone de prospérité et de stabilité, où les populations pourront vaincre la pauvreté grâce à une action commune et solidaire », a-t-il affirmé.
Aziz Camara