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Un trou béant a été découvert dans le compte administratif de 2016 de la commune de Ratoma, mettant en cause la gestion du chef de la délégation Souleymane Taran Diallo. Une gestion pas du tout catholique, comme le démontre le rapport d’inspection produit à cet effet par une mission chargée de faire un état des lieux.

Le rapport mettant en cause la gestion financière du maire sortant, Souleymane Taran Diallo révèle des manquements graves dans l’utilisation d’un montant de 2 635 216 631 GNF, sortis des caisses au titre de l’exécution du budget de la commune en 2016.  Dans ce montant, la somme de 1 091 980 231 GNF, reste à justifier.

Des décaissements auraient été effectués pour des travaux, qui sur le terrain n’auraient jamais été effectués. C’est du moins le constat auquel est parvenue la mission d’inspection.

Il y a par exemple cette enveloppe de 156 840 000 GNF, qui devait être utilisé pour la rénovation de centres de santé, depuis 2016. Mais en réalité, cet argent aurait pris une autre direction.

En ce qui concerne les travaux scolaires, un montant de 136 262 000 GNF a été débloqué, sans qu’aucune école de la commune  ne bénéficie de ce décaissement.

Pour les travaux de marché, il est indiqué que 43 741 000 GNF ont  été sortis des caisses. Cependant, aucun marché n’a été construit ou rénové par la commune en 2016. Un montant à justifier également. Dans les dépenses d’investissement, figurent les travaux d’électrification. Montant utilisé à ce niveau, 32 520 000 GNF pour des travaux d’électrification  qui n’ont jamais été entrepris par la commune de Ratoma, durant la même  année.

Par ailleurs, il y a aussi les frais d’études et de recherche : le président de la délégation spéciale reconnait avoir dépensé en 2016, cent vingt millions de francs sur cette ligne, soit 60 000 000 gnf en frais d’études et 60 000 000 gnf en frais de recherche. Or, à la commune aucune étude, ni recherche n’a été commandée en 2016.

En témoigne l’inexistence de TDR (termes de référence), de contrats et de résultats d’études ou de recherche en 2016 pour le compte de commune. Pourtant les 120 000 000 GNF se sont volatilisés, des caisses de la commune. Pour les Travaux de voiries et réseaux, la délégation spéciale souligne que 24 850 000 GNF ont été décaissés, cette dépense est aussi répétée dans la section ‘’fonctionnement’’ avec un autre montant pour des travaux qui n’ont pas été effectués.

En dehors de ces dépenses d’investissements, la malversation touche aussi les dépenses de fonctionnement.

Il faut noter que le président de la délégation spéciale de Ratoma Souleymane Taran Diallo, mis en cause dans cette malversation, est le candidat pour la mairie au compte de l’UFDG (fort de 29 conseillers). Certains observateurs pensent qu’à l’allure où vont les choses, cette commune risque de retomber dans la délégation spéciale si toutefois Taran Diallo est élu maire.

Quand on sait que le gouvernement peut brandir ces preuves de gabegie financière, contre l’édile. Comme ce fut le cas à Tougué  à un moment donné.

C’est dire que l’UFDG devrait revoir sa copie, pour ce qui est de la candidature au niveau de cette mairie. En tout cas des candidats plus jeunes et dotés d’une bonne moralité ne manquent pas pour faire place à cette incurie.

Boubacar Bah

in L’indépendant